Jeune G.I. américain arrivé à Paris à la fin de la Seconde Guerre mondiale, James Lord a été très vite introduit dans le milieu artistique si fécond de l'époque. Il rencontre peu à peu de nombreux peintres qui tous feront son portrait, de Balthus à Picasso. Il a aussi posé pour Giacometti dont il deviendra un des plus fidèles amis et le biographe. Pendant les longues heures de pose, James Lord a approché au plus près la quête désespérée de l'artiste qui semblait détruire sans cesse ce portrait, comme pour saisir une réalité qui s'effaçait de la toile au fil des jours. Au début de chaque pose, le modèle photographiait l'oeuvre, et les états successifs de ce portrait accompagnent ce saisissant «journal» de la démarche créatrice d'un des grands artistes du XX? siècle. Suit un récit non moins passionnant, celui de la rencontre, dès 1945, par notre amateur d'art, de deux monstres sacrés, Picasso et Gertrude Stein. James Lord décrit avec vivacité, humour et quelquefois tendresse, la vie de ces deux curieuses dames américaines, Gertrude Stein et Alice Toklas. Comme l'écrit l'auteur, les brèves évocations d'Alberto, Gertrude et Alice rassemblées ici «forment un ensemble parce qu'il est question de la même chose : de l'acte créatif, de ses origines, motivations, secrets et effets».
James Lord, jeune américan à Paris, rencontre Picasso en 1944, pour qui il nourrit une amitié mêlée de crainte. Dans ce livre, il évoque surtout les rapports complexes et équivoques qui se sont noués entre Dora, la maîtresse dont Picasso allait bientôt se séparer et lui-même. Dora Maar fut sans doute le plus important mais le moins connu des amours de Picasso. James Lord fait revivre ce personnage de légende en traçant un portrait incisif et hardi. Dans cette évocation du milieu artistique parisien d'après-guerre des personnages aussi célèbres que Balthus, Jacques Lacan, André masson, Giacometti... Il nous éclaire sur la perversité et la mégalomanie de celui-ci ; Dora habituellement décrite comme une femme recluse et amère, apparaît ici pleine de vitalité et de fierté.
The creative process that produces a work of art is illuminated as Lord documents through photographs and descriptions the stages by which Alberto Giacometti painted his portrait in oil
Le biographe américain James Lord fut l'ami et le confident de grands artistes dans le Paris de l'après-guerre.
Il nous offre ici un livre de portraits intimistes de trois personnalités. Dans Santo-Sospir, il nous entraîne dans le monde intime de Jean Cocteau, écrivain flamboyant et artiste mondain, dont il fit la connaissance sur la Côte d'Azur. Avec L'étrange cas du comte de Rola, nous découvrons Balthus, peintre énigmatique et opiniâtre qui s'invente une aristocratie mythique dans un château en ruines, tout en créant un art impérissable.
46, rue Hippolyte, et après raconte l'héroïque intégrité et le génie d'Alberto Giacometti et de son frère cadet, Diego, ainsi que le combat que l'auteur dut mener pour écrire une biographie fidèle du grand sculpteur. Un livre fascinant et infiniment divertissant, une autre série de portraits inimitables, inspirés, spirituels et profondément touchants.
Alberto Gaicometti, one of the best-known artists of the 20th century, played a leading role in the 20th-century art world alongside such characters as Picasso and Satre. This is his biography.
« Un artiste prometteur », ce sont les termes employés par Georges Pompidou pour parler de Youla Chapoval, quelques années avant sa propre mort. « C'est le premier artiste que j'ai acheté, il est mort jeune. Trop jeune », confiait le Président de la République avec émotion en commentant une oeuvre du peintre, alors qu'il ouvrait les portes de sa résidence secondaire d'Orvilliers à la télévision française de l'époque.
En l'espace de presque 10 ans - de 1942 à 1951 -, ce peintre russe de la Deuxième École de Paris s'est fait reconnaître par ses contemporains, artistes, critiques et collectionneurs d'art. Sa mort brutale et mystérieuse en 1951, alors qu'il n'a que 32 ans, met fin à une carrière qui atteignait tout juste sa maturité, les dernières oeuvres de l'artiste étant empreintes d'une esthétique libre et poétique, affranchie de toute influence.
Le catalogue que lui consacrent les galeries Alain Le Gaillard, Laurentin et Le Minotaure propose une vue d'ensemble sur cette trajectoire fulgurante, sur cette décennie de création acharnée, marquée par un style pictural qui n'aura cessé d'évoluer. À travers une sélection d'huiles, d'oeuvres sur papier et de lithographies, l'ouvrage illustre cette évolution, ce passage remarquablement rapide d'un style figuratif académique à une abstraction lyrique et « humaniste », via un cubisme librement interprété.
Un homme, une femme, six tableaux, six rencontres, un secret en partie oublié, l'attente d'un événement terrible, une histoire d'amour qui se dit à sens unique... tandis que le temps passe. À l'ironie implacable et subtile de la nouvelle d'Henry James, s'ajoute la limpidité de l'adaptation théâtrale de James Lord, laissant discrètement entrevoir la force du non-dit, implicite ou nié. Le secret et la révélation, la conscience de soi et la perception de l'autre, le souvenir et l'oubli.
Mise en scène de Jacques Lassalle Musique : Jean-Charles Capon Théâtre de la Madeleine (2004)