Après les Jeux linguistiques, les Jeux poétiques, Franck Evrard nous livre un petit ouvrage de jeux et d'exercices, ludique et savant, sur le théâtre - son langage, sa construction, ses genres. A la fois outil théorique et cahier pratique, cet ouvrage a pour objectif de stimuler une pratique individuelle de l'écriture.
On recherche activement l'un de ces «tueurs en série» qui fascinent aujourd'hui la population. Mais le plus important n'est peut-être pas d'arrêter le «monstre» mais d'enfermer son crime sous des couches et des couches de discours. Ça parle beaucoup dans
Il est aujourd'hui indispensable de connaître les idées de ceux - critiques, essayistes, linguistes, philosophes et écrivains - sur qui s'appuient les lectures modernes des oeuvres littéraires.
La collection Référence se propose de faciliter l'accès à leur pensée :
- en la replaçant dans son contexte ;
- en regroupant autour des mots clés les concepts principaux ;
- en dégageant son actualité.
Le tennis est un sport où l'érotisme s'immisce partout, avec une singulière puissance. De la tenue vestimentaire des joueurs (et des joueuses) aux instruments du jeu (raquette et balle) avec lesquels un rapport fétichiste peut s'établir, en passant par les rebonds hasardeux de la petite balle jaune contre le filet, tout renvoie à un univers sexualisé. L'ambiguïté délicieuse du double mixte ou la mentalité, parfois perverse, des joueurs qui pratiquent l'art de l'amorti vicieux ou du passing shot foudroyant, ne font que révéler les liens étroits que le tennis entretient avec un certain esprit de badinage.
Dévoilant les dessous affriolants du tennis, Franck Evrard redessine le paysage de la culture tennistique, qui s'exprime aussi bien dans la cartographie sensuelle des courts en terre battue que dans la littérature ou le cinéma. Cet essai alerte fait ainsi se croiser Lolita, la jeune nymphette de Nabokov, et des joueurs comme McEnroe, Borg, Nadal ou Federer. L'auteur démontre ainsi, non sans brio, que le tennis est une sublime expression à la fois de l'énergie libidinale de l'être humain et de sa culture.
« Tout amateur assidu (...) devrait lire et relire ce livre afin d'y puiser une certaine sagesse et un véritable esprit sportif applicables non seulement sur le court mais dans l'existence elle-même » Denis Grozdanovitch.
Écrivain aussi original qu'inclassable, Georges Perec (1936-1982) a marqué la littérature de la fin du xxe siècle. Au principe même de son écriture, la contrainte, exploitée avec virtuosité, conduit l'auteur, membre de l'Oulipo, à des jeux vertigineux sur la matérialité du langage. La Disparition (1969), un lipogramme de trois cents pages privé de la voyelle « e », témoigne des potentialités créatrices de ce virtuose de l'écriture. Un ouvrage simple et éclairant pour revisiter son univers.
Si l'oeuvre d'Albert Camus constitue pour nous aujourd'hui une référence essentielle sur le plan de la pensée comme sur celui de l'art, c'est sans doute parce qu'elle ne prétend pas conclure par des réponses globales et définitives mais qu'elle cherche au contraire à donner à penser.
Enracinées de façon charnelle dans la biographie de leur auteur mais aussi dans l'histoire contemporaine souvent tragique dont elles témoignent, révélant "l'admirable conjonction d'une personne, d'une action et d'une oeuvre " selon l'expression de Jean-Paul Sartre, la pensée et l'oeuvre de l'écrivain exercent un impact sur notre sensibilité. Par la diversité des genres abordés, par la richesse et la complexité de son esthétique et de sa poétique, de l'écriture neutre de l'Etranger aux structures narratives subtiles de La Peste en passant par les ambiguïtés de l'énonciation de La Chute ou le chant secret des essais lyriques, l'oeuvre continue à séduire les lecteurs.
Prenant le parti d'une approche chronologique, le présent ouvrage se propose de mettre en valeur l'ordre qui commande les différents cycles comme "l'Absurde" ou "la Révolte" et de révéler le mouvement dynamique d'une pensée en continuel devenir qui se cherche, avec le souci de ne rien exclure. Mais il s'agit aussi de montrer comment chaque oeuvre accueille les doutes et les interrogations, comment la création camusienne n'a jamais cessé de se remettre en question avec lucidité et passion.
De L'Envers et l'Endroit aux derniers articles consacrés à l'Algérie, Camus invente une vision du monde et une écriture qui mêlent une approche cartésienne dans l'explication de l'existence et une adhésion sensuelle à la réalité concrète et présente. Cette tension entre l'analyse rationnelle et la foi poétique en l'existence est à l'image du portrait contrasté de l'écrivain qui oscille entre, d'un côté, le moraliste exigeant, presque un directeur de conscience, et de l'autre, l'homme méditerranéen, sensuel, épris de la nature, de la mer et du soleil.
C'est du Dom Juan de Molière et non de ses prédécesseurs que naît le type universel de Don Juan, le grand seigneur libertin, un révolté qui défie Dieu et la société avec ses thèses sacrilèges.
Au carrefour de courants majeurs de la pensée de son époque, le libertinage et le baroque, Dom Juan porte la marque personnelle du dramaturge français qui manifeste un art concerté de l'improvisation à l'image de son personnage de séducteur. Incarnation du principe de plaisir, de la liberté du désir et du rêve de toute-puissance, Don Juan est un être de la dépense, entraîné à la surenchère des transgressions.
Sous-tendue par un jeu ambigu et paradoxal, la pièce ouvre sur une double lecture, l'une édifiante qui condamne l'impiété du libertin, et l'autre, plus mystérieuse, qui met en scène l'irrépressible désir de liberté de l'être humain et la force du désir. Cet ouvrage collectif s'efforce de comprendre pourquoi, en transposant ce mythe de la démesure, le théâtre ouvert et hyperbolique de Molière n'a pas fini de solliciter l'imaginaire occidental et de nourrir les interrogations...
Devenue omniprésente dans la littérature française, la fellation se retrouve dans des univers aussi différents que ceux de Georges Perec, Pascal Quignard, Michel Rio, Michel Houellebecq, Christine Angot ou Virginie Despentes.
Thème littéraire à part entière, la fellation offre souvent une vision du monde, une philosophie, voire une morale - certaines idéologies transformant la posture en nécessité éthique. Ce livre souligne comment ce thème travaille au corps l'écrivain, donne à son écriture ses rythmes, sa respiration, son " oralité ". Franck Evrard tente le pari d'un discours à la fois rigoureux et ludique, toujours soucieux de restituer la jubilation de la lecture.
Grâce à de nombreuses citations, il donne en partage l'émotion et le bonheur procurés par les écrits du plaisir.
Sexe et lunettes, quoi de plus antagoniste ! les lunettes n'ont-elles pas simplement pour double finalité de mieux voir et protéger ? pourtant à observer de près nos gestes sophistiqués et charmeurs manipulant des lunettes - passées en serre-tête, glissées dans une échancrure, suçotées nonchalamment au bout des branches - cela n'est pas si certain.
Visibles comme le nez au milieu de la figure, elles sont affectées, selon leur esthétique, de diverses significations, et tiennent aujourd'hui une place croissante dans le registre du paraître et de la séduction. dans ce livre insolite, franck evrard souligne la fonction ambiguë de cet objet intime dans le théâtre de l'érotique et, suivant cette " optique ", s'appuie sur de nombreuses oeuvres littéraires et cinématographiques - celles de la fontaine, p?, hoffmann, raymond jean, mais aussi hitchcock, truffaut, woody allen et bien d'autres.
Ainsi, loin de la traditionnelle mythologie des yeux " miroirs de l'âme " - à travers leur écran transparent, fumé ou noir - les lunettes introduisent, au contraire, distance, mystère et fantasme dans le subtil corps-à-corps amoureux. à lire avec des lunettes.
Ouvrage ludique et savant, destiné à ceux qui, du lycée à l'université en passant par les ateliers d'écriture, s'intéressent à l'autobiographie. L'ouvrage pourra être relié à l'objet d'étude du programme de Première en français : le biographique.
Destiné aux amoureux de littérature comme aux amateurs éclairés du ballon rond, ce dictionnaire montre comment entre la littérature et le football, existe un "jeu" incessant d'échanges favorisant l'écriture d'oeuvres littéraires singulières et ouvertes à la différence. Soixante trois entrées mélangent sérieux et humour et permettent une lecture "promenade" littéraire et sportive.
Cet essai propose une synthse des approches linguistique, smiotique et rhtorique afin de dfinir le concept fuyant de l'humour. Plusieurs notions permettent d'lucider le fonctionnement du mcanisme humoristique : la discordance de la signification, la distanciation, le dcalage linguistique et l'cart.
Ce recueil de nouvelles puise ses thèmes dans la réalité de nos tropiques néolibéraux : la violence urbaine et ses dérivés qui se manifestent dans l'entreprise, à l'école ou même dans le cercle familial, la solitude des destins empêchés, le regard et les discours que la société pose sur les laissés pour compte de la modernité. Il ne s'agit pas de juger ou de déplorer, juste de restituer ces vies minuscules épinglées par une tragédie souvent comique et de saisir ces instants charnières où un geste ou une parole peut faire basculer l'existence. Une forme de résistance, déjà, surtout si l'humour fait dériver les certitudes un peu trop établies ! "L'humour est la politesse du désespoir" : cette formule attribuée à Achille Chavée semble s'appliquer à l'oeuvre de Franck Evrard tant son travail d'écriture fustige avec humour toutes les bassesses de nos sociétés et pointe du doigt les travers de nos contemporains. Avec L'odeur du bonsaï avant licenciement , l'auteur prouve que l'humour est une arme contre les larmes, un mot contre les maux !