'Il est la première référence. Le premier secours. Grâce à une étincelle venant de lui comme un sourire, tout s'éclaire.' Ainsi parle Elie Wiesel, qui rend un hommage poignant, dans ce livre bref et singulier, à l'une des figures majeures de la pensée juive : Salomon, fils d'Isaac, rabbin de Troyes au XIe siècle, plus connu sous le nom de Rashi. Né en 1040 et mort en 1105, Rashi fut l'un des plus grands commentateurs du Talmud. La légende rapporte que ses parents possédaient une pierre précieuse, que l'Eglise voulut leur acheter ; plutôt que de céder à la tentation, ils jetèrent cette pierre à la mer - et le ciel, en récompense, leur donna un fils qui, par son esprit, brillait plus encore que cette pierre précieuse. Mais Rashi n'es pas qu'une légende : il est aussi le témoin d'une époque où la communauté juive, en France, jouissait d'un certain prestige et d'une certaine renommée.
Adam (ou le mystère du commencement), abraham et isaac (ou histoire du survivant), joseph (ou l'éducation d'un juste), job (ou le silence révolutionnaire), d'autres personnages bibliques sont ici évoqués par un conteur qui les fait émerger tout ruisselants de leur passé et du passé de ceux qui en transmirent la mémoire - et tout présents à ceux auxquels le poète ouvre cette immense symbolique pour aujourd'hui.
"enfant je lisais ces récits bibliques avec un émerveillement mêlé d'angoisse. j'imaginais isaac sur l'autel, et je pleurais. je voyais joseph prince d'egypte, et je riais". cet émerveillement et cette angoisse, elie wiesel les fait partager à ses lecteurs dans cette interprétation à la fois poétique et critique qui s'appelle le midrash.
Comme son titre l'indique, ce recueil de textes constitue une suite logique au précédent : D'où viens-tu ? A nouveau, Elie Wiesel tente, à travers ces conférences, ses souvenirs et de brèves fictions (Dialogues, Histoires) de se situer par rapport à un passé ancien lecture de la Bible, évocation de grandes figures du hassidisme par rapport aussi aux traumatismes d'un passé plus récent et aux interrogations qu'il fait naître encore en ce début de siècle (réflexions sur la barbarie, la violence, la haine). Puis, sur quelques thèmes
emblématiques (les enfant, Israël et Jérusalem ou l'Europe), apparaît une note d'espoir en l'action des hommes.
Le recueil s'achève sur quatre textes autobiographiques, marqués par la nostalgie de l'enfance, l'effroi de l'expérience concentrationnaire, tout ce qui a fait de l'auteur un messager de paix.
Où puiser de l'espoir après Auschwitz ? Comment parler encore de Dieu après les tragédies du XXe siècle ? Qu'advient-il du christianisme - qui prend ses racines dans le judaïsme - après que le peuple juif a été assassiné dans les camps ? Voici quelques-unes des questions abordées successivement par chacun des deux éminents témoins qui dialoguent avec Ekkehard Schuster et Reinhold Boschert-Kimmig. Si toute vraie théologie doit prendre en compte la souffrance humaine, si la mémoire est essentielle, E. Wiesel et J-B. Metz partagent l'idée que la Shoah est une fracture dans l'histoire elle-même.
COMME NEUF MAIS TRANCHES LEGEREMENT SALIES
" venez mes enfants, venez écouter.
Je veux partager avec vous cette étrange et cependant merveilleuse histoire d'un grand roi que le monde entier admirait. " avec l'art de conteur qu'on lui connaît, elie wiesel nous livre le récit des légendes dont la tradition a revêtu le plus prestigieux souverain biblique : le roi salomon. le père comme l'enfant y trouveront assurément matière à assouvir leur attrait pour le merveilleux. le lecteur trouvera à la suite une réflexion de schlomoh brodowicz sur les écrits bibliques de salomon (" les proverbes ", " le cantique des cantiques " et " l'ecclésiaste "), et leur incidence sur la tradition juive ultérieure, ainsi qu'un florilège de citations empruntées à son oeuvre.