Foyer de création artistique et littéraire, creuset de nouvelles pratiques religieuses, terre de vestiges antiques, l'Italie est à l'époque moderne une source d'inspiration et un objet d'admiration pour l'Europe entière. Elle devient alors à la fois la caisse de résonance de multiples ambitions étrangères et un laboratoire politique et social original, au moment où ses transformations économiques mettent en place un système de production dans lequel se décèlent déjà les contrastes entre le Nord et le Sud.
Adoptant une perspective chronologique et thématique large, ce manuel entend proposer une grande synthèse sur quatre siècles d'histoire de l'Italie et souligner toute la richesse de cette période en présentant les plus récents renouvellements historiographiques. Il met en lumière la situation originale d'une Italie moderne qui, morcelée en de multiples États et inexistante sur le plan politique, voit pourtant se développer une identité géographique, symbolique et culturelle spécifique dont l'existence précède le projet d'un État unitaire.
Cette approche collective des rituels et cérémonies de cour entre l'Empire romain et l'âge baroque (début du XVIIe siècle) contribue à étudier l'émergence d'une culture européenne de la cour.Son originalité consiste à inscrire dans la longue durée une analyse sociale et culturelle des rituels et cérémonies de cour, souvent envisagés selon un formalisme désincarné. L'ouvrage étudie ainsi les cadres spatiaux, les acteurs et les mises en scène qui fondent les cérémonies de cour. Il porte sur les États européens à travers des cours très diverses, impériales, pontificales, royales et princières. Il montre que les rituels de cour doivent être compris à différentes échelles spatiales, entourent les détenteurs du pouvoir d'acteurs spécifiques et finalement mettent en scène la légitimité des souverains. L'ouvrage conclut sur la genèse des relations multiples entre les sociétés curiales et les cérémonies, qui génèrent le phénomène historique de la cour autant qu'elles en résultent.