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Prix
Amaury Da cunha
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Pays Perdu est un livre de photographies prises en Nouvelle-Zélande par Amaury da Cunha, entre janvier et juin 2020. Parti aux antipodes écrire un roman dans le cadre d'une résidence d'écriture, l'auteur se retrouve tout à coup bloqué sur l'île en raison de la pandémie. Il poursuit cependant son récit qui tourne autour d'une histoire de fantômes. Pour échapper à cet isolement, il se met aussi à photographier son quotidien dans la ville de Wellington où il réside. Il réalise alors de très nombreuses images, sans projet particulier, sinon de se laisser porter par des visions qui résonnent avec ce qu'il est en train d'écrire. Dans cette période de peurs et d'incertitudes, le besoin de penser autrement le monde ne fut peut-être jamais aussi grand ; ce que ce livre raconte en images, au pays du long nuage blanc. "Je photographie comme si je commettais une effraction, mais j'ai, en même temps, le sentiment de recueillir quelque chose qui m'est offert par le hasard. Elle met en branle un désir qui ne peut s'accomplir qu'en mettant l'intention à distance. L'aubaine jouissive : photographier ce qu'on avait pas prévu de voir. L'image, toujours vers le dehors - c'est sa condition d'existence - poursuit aussi son voyage à l'intérieur de nous-mêmes pour retrouver son milieu d'origine : celui des idées et des rêves."
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Minnie Dean est en Nouvelle-Zélande l'équivalent du croquemitaine, une héroïne de comptines qui fait peur aux enfants. Accusée d'avoir tué plusieurs enfants mis en pension chez elle, elle a été, en 1895, l'unique femme condamnée à mort et pendue. Minnie Dean était une nourrice, ce qu'on appelait une baby farmer.
Amaury da Cunha, fasciné par ce personnage, profite d'un séjour en Nouvelle-Zélande pour mener l'enquête, retrouver des documents d'époque, parler aux biographes et observer la vivacité de son souvenir chez les habitants de l'île. Des coïncidences rythment son voyage, qui tissent le récit mystérieux d'une obsession nationale autant que personnelle. Tout le monde parle de Minnie, tout le monde a peur de Minnie, et personne cependant n'est totalement convaincu de sa culpabilité. -
Les Oiseaux favorables, les bons augures, ceux qu'attend la personne qui est « elle » dans ce livre. Elle, sa solitude interminable, la fuite des désirs, les histoires imaginaires ou virtuelles, l'écoulement naturel et inexorable de la vie, voilà ce que Stéphane Bouquet déploie dans sa prose très pure, qui rejoint la recherche d'apaisement de son personnage.
Amaury da Cunha offre à cet univers ses photographies allusives et intimes, tout en nuances et clairs-obscurs, comme autant d'énigmatiques espaces en suspens. Les images, parfois en diptyques, sont des constructions lacunaires qui invitent le lecteur à imaginer l'instant d'après.
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« Pourquoi mon regard est-il si souvent aimanté au bizarre, à tout ce qui menace de sombrer ? » s'interroge l'auteur dans ce récit mêlant faits divers anciens et contemporains, intimes et célèbres. Tour de Singapour, métro parisien, train sicilien : avec lui on voyage d'une histoire d'amour à un souvenir d'enfance, d'une expo photo à un suicide en direct, dans une série d'associations souvent en liaison avec des images. Deuxième récit d'Amaury da Cunha, par ailleurs photographe, après Fond de l'oeil, petites histoires de photographies.
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Demeure est la quatrième monographie photographique d'Amaury da Cunha. Cet ouvrage réunit 46 photos mêlant couleur et noir et blanc, prises au cours des dix-huit dernières années. Pour tenter d'élucider le secret des images, Amaury da Cunha a confié le soin à Sylvie Gracia, l'éditrice de ses ouvrages littéraires au Rouergue et écrivaine aguerrie, de mettre des mots derrière les images. Une volonté littérale puisque, dans Demeure, tous les textes sont glissés à l'intérieur de plis japonais, c'est-à-dire entre des pages non massicotées.
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Va-t'en me perdre où tu voudras
Nolwenn Brod, Amaury Da cunha
- Poursuite
- 20 Novembre 2015
- 9782918960812
Va-t'en me perdre où tu voudras est un voyage initiatique sur la disparition de mon père, survenue quelques années auparavant, des suites d'un accident alors qu'il parcourait le sud de l'Irlande avec des amis à moto. J'emprunte l'itinéraire qu'il suivit, je me remplis de joie et de tristesse à la fois, dans le dehors et le dedans, en arrière et en avant, oscillant de la nostalgie à l'amnésie. Dans la confusion des jours, apparaissent les traces d'un ordre qui semble me régir mystérieusement et me donnera des prolongements inattendus. Nolwenn Brod
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Amaury da Cunha n'a guère de goût pour les paysages. C'est aux «choses» qu'il s'intéresse, au sens le plus large du terme : hommes et papiers journaux, vieilles dames et manteaux abandonnés, boîtes aux lettres. Et ces choses, pense-t-il, ne se révèlent qu'arrachées à leur paysage, à leur décor familier. Il s'agira donc presque toujours, pour le photographe qu'il est, de «décadrer» son sujet, c'est-à-dire de le débarrasser du cadre familier qui bride ses possibilités d'expression propre.
Ces photographies ont été prises entre 2008 et 2014 à Paris, Ermenonville, Bruxelles, Souvolles, Cuba, Chaalis, l'île des Saintes, Senlis, Saint-Malo, Balazuc, New York, Deauville, Saint Mandrier.
Incidences est le troisième ouvrage monographique d'Amaury da Cunha.
Ces photographies, prélevées dans la vie de l'auteur, sont libérées de leur contexte : elles restituent des sensations fugaces, des méditations silencieuses, des rêveries éveillées. Le livre est construit comme un journal intime - sans repère de temps.
Des liens cependant se tissent entre les images, comme si elles dialoguaient en secret.
Dans ses pérégrinations proches et lointaines (Paris, New York, Cuba, Les Saintes, Saint-Malo, etc.), le photographe a saisi des événements infimes, souvent cachés : il posent la question de la fragilité de notre condition, entre douceur et inquiétude.
Cette dimension poétique de la photographie trouve dans la seconde partie du livre sa forme littéraire : des textes courts, fragmentaires, prolongent une expérience de vision qui interroge le visible et le lisible - en laissant à ces questionnements la plus large ouverture possible.
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Depuis toujours, Amaury da Cunha est baigné dans les images et nous raconte ses « petites histoires » de photographies, professionnelles, familiales et privées. Comment on choisit une image pour la Une du Monde, comment on vit avec la dernière photo de son frère décédé, comment photographier une femme désirée... Ces histoires sensibles, petits fragments de vie, nous renvoient à notre propre rapport aux images, redevenues très présentes dans notre quotidien, via les portables et les réseaux.
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Il est temps pour un jeune homme qui approche la trentaine de quitter son image d'adolescent inadapté sous peine de passer à côté de son époque. Comme la liste est longue des réformes à entreprendre, le premier geste significatif sera donc de choisir. Après quoi, le narrateur pourra s'arracher à sa retraite, fermement résolu à entrer en contact avec le monde, c'est-à-dire : à acheter un nouveau pantalon.
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Pourquoi certaines images venues de loin continuent-elle de nous hanter ?
Que nous racontent-elles de notre enfance ? Comment peuvent-elles aussi éclaircir notre vie présente ? Dans son nouveau récit Basse lumière, Amaury da Cunha, écrivain et photographe, poursuit son exploration subjective des images. Dans ce récit, une voix mystérieuse questionne le narrateur sur l'origine de ces images et s'efforce de trouver des amorces de réponses. Photographies, souvenirs, mémoires de plans de cinéma, fantasmes, l'écrivain se laisse emporter par la séduction des images.
Il tente de percer leurs mystères et admet volontiers qu'elles sont aussi une invitation à une dérive intérieure.
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Après tout marque un tournant dans l'oeuvre d'Amaury da Cunha. Saccades sa précédente série était relativement solaire, marquée par une forme d'étonnement face au monde. Après tout se fait plus sombre et l'étonnement laisse place à la sidération. L'ombre envahit les images. La mort et le sexe se font moins allusifs. L'auteur se représente aveuglé. Un chien montre les crocs quand un rapace griffe une branche de ses serres. Pourtant, des trouées de lumière, la perspective d'une route, laissent penser que la chute peut être évitée. Ces images sont pour lui une présence d'une absolue nécessité.
Si l'état d'esprit d'Amaury da Cunha a incontestablement évolué, demeure une pratique : images captées sur le vif ou mises en scène sont chez lui la base de narrations allusives. La volonté déictique de son travail photographique l'inscrit dans une tradition marquée par l'affirmation du statut de l'auteur et de sa subjectivité. À rebours du style documentaire qui prône son apparent effacement. Robert Frank, Arnaud Claas ou le romancier et critique Bernard Lamarche Vadel, ont incontestablement marqué sa trajectoire. Il en a hérité une attirance pour l'infra-mince et la réflexion existentielle, qui sont, pour lui comme pour eux, un moyen de caractériser le visible et tout à la fois d'exprimer un être-au-monde.
Amaury da Cunha manifeste également une attention extrême à la littérature qui l'accompagne et le guide dans son oeuvre. « L'exigence fragmentaire » telle que la caractérisait Maurice Blanchot est pour lui le propre de la photographie. Les séquences, les agencements de ses images sont les esquisses de poèmes visuels, voire de nouvelles photographiques.
À l'instar de cette double filiation, photographique et littéraire, la pratique d'Amaury da Cunha est dialectique :
Situations publiques et privées se mêlent, l'autobiographie est assurément présente même si elle reste indéchiffrable au profane. Chez lui, la charge esthétique des images est une condition de leur indécidabilité.
Rémi Coignet
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" en photographiant, il avait l'impression que quelque chose de lui se perdait dans chaque nouvelle image.
" amaury da cunha. saccades est un livre de photographies, mais c'est aussi un recueil d'écrits brefs et incisifs : notes, réflexions, choses vues, fictions.
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HS est un journal de 18 photographies qui font écho au récit d'Amaury da Cunha, Histoire souterraine, publié simultanément aux éditions du Rouergue.
Cette publication, constitue une chambre d'écho, comme une annexe photographique, en marge du texte.
Dans ce texte autobiographique, il est question de la mort d'un frère à Singapour, d'une rupture amoureuse en Sicile, et de multiples d'incidents funestes.
Si l'on retrouve certains lieux (la Sicile, l'Asie...) et des visages marquants de l'histoire, ces images ne sont ni légendées, ni situées dans le temps ou l'espace.
Elles dessinent un espace autonome, potentiellement narratif, marqué par l'éblouissement, la bizarrerie, et la beauté sombre du monde.
Comme des « Icônes vagabondes dont le destin est d'aller à la dérive », pour reprendre les mots du poète Roberto Juarroz.
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Daïmon Hors-Série : Katherine Mansfield : Un court voyage
Katherine Mansfield, Raluca Belandry, Henriette Levillain, Amaury Da cunha, Marianne Desroziers
- Les Defricheurs
- Daimon
- 25 Février 2024
- 9791090971271
Primesautière, vraie et passionnée - autant dans la vie que dans les mots - Katherine Mansfield a laissé une trace indélébile sur la littérature. Discrète, sans être sauvage, Mansfield n'est pas une mondaine et ne cherche l'approbation d'aucun groupe ni courant. Fidèle à ses inspirations intimes, elle oeuvre, brodant avec habileté des histoires et des personnages qui marqueront les esprits. Exilée audacieuse, elle tisse son chemin de femme et d'auteure avec obstination et confiance. Hélas, un court voyage dans sa propre vie, mais un long périple offert à nos imaginaires, grâce à ses nouvelles exquises, ses journaux, notes et correspondances.
Nous revenons à Mansfield, comme nous étions revenus à Lawrence et Woolf, dans les précédents hors-séries. Ce sont nos daïmons modernistes, qui se sont rencontrés, connus et admirés les uns les autres, de leur temps. Ce choix n'est donc pas anodin, car ces écrivains forment la voûte d'une littérature nouvelle, aux aurores du XXème siècle, à laquelle nous sommes sensibles.Devoir à la mémoire, cadeau au désir de singularité de Daïmon, nous souhaitons faire redécouvrir ces écrivains à travers une mosaïque d'études et de nouvelles traductions, souvent d'oeuvres moins connues (nouvelles, extraits de romans, essais, journaux, lettres). Soyez les bienvenus dans ce nouvel hors-série, édité avec la participation de : Henriette Levillain (auteure d'une biographie de Mansfield, éd. Flammarion), Amaury da Cunha, Lydia Padellec, Marianne Desroziers, Sandrine Lefevre, Lucile Guieu, Raluca Belandry. Avec, en illustrations, une vingtaine de photographies prises par Amaury da Cunha en Nouvelle Zélande. -
Emmanuel Saulnier ; condition d'existence
Doris Von drathen, Amaury Da cunha
- Le Regard
- Monographies
- 4 Octobre 2012
- 9782841052936
Emmanuel Saulnier est né en 1952 à Paris. Il enseigne à l'École des Beaux-Arts de Paris depuis 2002. Il expose ses oeuvres depuis 1975. Une première monographie, Principe transparent, lui est consacrée aux Éditions du Regard en 1999. Il réalise plusieurs ouvrages monumentaux dont Rester Résister, à Vassieux-en-Vercors, Fils d'eau pour l'agence de l'eau de Rouen réalisée par Nicolas Michelin et l'ensemble Je vis de l'eau - Elle s'écoule dans le cadre de la commande publique du tramway de Nice pour la station centrale réalisée par Marc Barani.
En 2004-2005, il expose Place blanche - Place noire dans l'atelier Brancusi du Centre Pompidou. En 2008, il participe notamment à l'exposition Traces du sacré au Musée national d'art moderne et son oeuvre Tête est acquise en 2009 et présentée par le Musée des Beaux Arts de Nancy. La même année, il publie Expérience chilienne, qui relate son séjour et ses manifestations au Chili avec son atelier. Cette année il expose quatre sculptures dans l'exposition Tenir debout au Musée de Valenciennes, et Léandre Bernard-Brunel réalise le film Un après midi à Ashiya consacré à sa rencontre avec la romancière japonaise Yoko Ogawa. Sa commande publique Lieu du sel - Rêve de mer est inaugurée à Tournai en Belgique.
Le présent ouvrage est consacré aux dernières oeuvres de l'artiste.