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Il fut l'un des plus éminents savants de son époque. Il en est aujourd'hui l'un des plus méconnus. La figure de Pierre Simon Laplace (1749-1827) a dominé la vie scientifique en France pendant près d'un demi-siècle. Il a fait connaître à ses contemporains les ressorts de la mécanique céleste, les fondements du déterminisme de l'univers, les principes du calcul des probabilités. Et si la postérité l'a un peu oublié, elle n'a cessé cependant de méditer et de mettre à profit son enseignement. Roger Hahn redonne vie à l'itinéraire singulier de ce savant d'exception. Il retrace l'enfance, pieuse et obscure de ce fils d'un cultivateur du Pays d'Auge. Il suit ses premiers pas à 1'université de Caen, où Laplace devait bientôt abandonner les promesses de la religion pour les attraits de la science. Il décrit l'arrivée à Paris de ce jeune homme déjà prometteur : sa rencontre décisive avec l'illustre d'Alembert devenu son premier protecteur, son entrée précoce à l'Académie des sciences et, plus tard, sa longue et fructueuse collaboration avec Lavoisier avant que la guillotine ne les sépare. Enfin, il analyse à nouveaux frais l'oeuvre monumentale de cet esprit prolifique, dont il restitue l'évolution et donne à mesurer la portée. Laplace a traversé sans encombre les régimes et les époques dans une relative indifférence aux choses politiques, avec le seul souci de faire avancer la connaissance scientifique. Devenu un notable comblé d'honneurs, il incarne la figure du savant à l'âge des Lumières et des révolutions.
Quelles sont les conséquences politiques et éthiques des biotechnologies ? Le changement climatique importe-t-il à la gestion du territoire ? Pourquoi l'Univers est-il accueillant à la vie ? La vie peut-elle durer toujours ? Comment la rechercher dans des endroits improbables ? Les avancées de la biologie ont-elles des implications sur la philosophie et la religion ? Toutes questions que le célèbre physicien Freeman J. Dyson, professeur émérite de physique à l'Institute for Advanced Study de Princeton. a choisi de traiter en s'adressant à un public de non-spécialistes. Loin de présenter une synthèse théorique, ce recueil de conférences invite à réfléchir, à partir de nouvelles données concrètes, sur les rapports entre l'homme, la nature et les sciences aujourd'hui.
L'humanité a connu deux révolutions cognitives avec l'invention de l'écriture et celle de l'imprimerie. Raffaele Simone démontre qu'avec Internet et les médias numériques une troisième révolution s'opère, dont les effets sont déjà observables dans le fonctionnement de l'intelligence et des sens, ainsi que dans la relation au savoir et les rapports sociaux.
Cette Troisième Phase correspond à une mutation anthropologique sans précédent, marquée par la création de la médiasphère. Ce milieu, devenu aussi vital pour nous que l'air que nous respirons, résulte de la conjugaison des nouveaux médias et des outils informatiques connectés au Web.
L'auteur analyse comment la primauté de l'image et de l'écran induit un fonctionnement synthétique et passif de l'esprit et remet en cause une acquisition intellectuelle majeure de l'humanité que l'écriture avait apportée : la vision alphabétique, qui stimule l'intelligence analytique et la réflexivité.
La «culture numérique» tend à substituer à la réalité un spectacle permanent où les simulacres l'emportent. Concluant par un examen critique de l'idée d'une démocratie rendue authentique grâce à Internet, qui a permis l'émergence de mouvements politiques et sociaux auto-organisés, Raffaele Simone propose une réflexion à la hauteur des temps et du défi qu'impose une révolution irréversible des modalités de l'expérience humaine.
Comment la science se constitue-t-elle en réalité ? Qu'en est-il de la réalité instituée par la science ? Ces interrogations fondamentales de la philosophie naturelle renvoient d'emblée aux catégories d'une anthropologie de la science. Dans cette perspective, la réflexion rigoureuse de Gerald Holton, titulaire à la fois d'une chaire de physique et d'une chaire d'histoire de la physique à l'université Harvard, vise à dégager les moments fondamentaux de la démarche scientifique, à partir d'études de cas portant sur des épisodes cruciaux de l'histoire de la science, de Kepler à Einstein et jusqu'aux recherches les plus actuelles. Son investigation s'inscrit dans le cadre d'une épistémologie génétique, soucieuse des déterminations psychologiques, et sociales, de notre savoir, assise sur une méticuleuse entreprise de critique historique. Son expérience de physicien et de pédagogue, autant que ses recherches historiques, l'amène à révoquer en doute l'image de la science, celle que s'en font ses partisans et ses détracteurs, et à laquelle souscrivent les scientifiques eux-mêmes. La construction inductive-déductive de l'empirisme rationaliste n'intervient que dans le contexte de justification, seul pris en compte par la "science publique". Mais le contexte de découverte met en jeu les options personnelles du chercheur, son intuition expérimentale et théorique, la "science privée", faisant fond sur un répertoire relativement stable de "thêmata" d'ordre esthétique, informant l'image du monde mise en place par la science : la création scientifique est aussi oeuvre d'imagination.
Pourquoi l'univers semble-t-il avoir été tout spécialement conçu pour que nous puissions exister ?
Nul besoin de faire appel à une volonté divine ou a des explications surnaturelles pour comprendre l'émergence de la vie et de l'homme, répond Leonard Susskind. Ce physicien, mondialement connu comme l'un des inventeurs de la théorie des cordes, nous invite plutôt à imaginer l'existence d'un « paysage cosmique » où il n'y a pas un seul univers mais une multitude. Des millions de millions d'autres environnements, légèrement différents du nôtre, existent, dotés de leurs propres lois, particules et constantes physiques. Nous ne vivons que dans une bulle infinitésimale de cet étrange « mégavers » et celle-ci possède des qualités très particulières.
On devine que cette hypothèse a suscité un débat d'importance et passionné dans le milieu scientifique. L'avenir dira si l'idée d'un paysage cosmique étonnamment divers est aussi importante que la révolution copernicienne qui a ôté la Terre du centre de l'univers...