Iliade: «Il m'est difficile de montrer tout cela comme si j'étais un dieu», écrit Homère. Et pourtant. Voici le texte fondateur de toute la poésie épique occidentale et, plus encore, de toute littérature qui se veut poésie. Le récit transcende son sujet même : l'affrontement des Troyens et des Achéens, menés par les héros Hector et Achille, sous la tutelle des dieux. C'est qu'il exprime l'essence des passions humaines (la colère, la jalousie, l'envie), des conflits, de l'amitié, de l'héroïsme. C'est qu'il dit, de manière universelle, la peur et le courage face à la mort.
Odyssée: «Vous avez le choix : Ulysse ou le Cyclope. Vous choisissez Ulysse. Au péril de votre vie, après dix années de combats, vous avez pris la ville de Troie. C'est votre surnom : "preneur de Troie". Sur le chemin du retour, vous avez perdu nombre de vos compagnons. Les uns, le Cyclope les a engloutis. Les autres se sont noyés. Ils ont mangé les Vaches du Soleil, en dépit de vos recommandations. Ils ont goûté à des fruits étranges qui procuraient l'oubli. Ils ont fait l'expérience de vivre en cochons. Mais vous, Ulysse, vous avez dû lutter.
Vous avez percé l'oeil du Cyclope, le fils de Poseidon. Vous n'aviez pas le choix. De là vient l'acharnement de Poseidon à vous nuire. Pauvre Ulysse, incapable de profiter de l'immortalité toute proche que Calypso vous offre sur un plateau en or. Courage, les déesses vous protègent, et la terre n'est plus très loin !
Vous aurez bientôt l'âge de Télémaque, celui d'Ulysse, puis celui de Laërte : déjà vous savez que votre vie s'est jouée quelque part entre Troie et Ithaque.»
«Puisant la matière de son oeuvre dans l'observation de soi nourrie par l'inquiétude morale et la soif de perfection, Léon Tolstoï (1828-1910) fait du roman réaliste, construit à partir de l'évocation plastique de l'instant concret, une épreuve de vérité soumise au critère esthétique de l' authenticité. Le sujet épique de La Guerre et la Paix étend ce critère aux mécanismes de l'Histoire, celui, tragique, d'Anna Karénine aux valeurs de la société et de la civilisation contemporaines dont il devient, après la crise existentielle de 1880-1881, le dénonciateur impitoyable au nom d'un christianisme ramené à l'exigence de l'amour du prochain et du perfectionnement individuel».
Michel Aucouturier.
Traduit du russe par Henri Mongault. Édition de Pierre Pascal. Index historique par Sylvie Luneau
Crime et châtiment est le premier des cinq grands chefs-d'oeuvre qui rendront Dostoïevski immortel. Il ne l'écrivit qu'en 1865, mais il en avait eu la première idée douze ans plus tôt, alors qu'il était au bagne. Il songeait alors à un roman dans lequel un de ces êtres forts, dont l'existence l'étonnait, qui ignorent les bornes du bien et du mal, écrirait sa confession.
On sait que Dostoïevski, condamné à mort, fut grâcié et fit quatre ans de bagne. Cette terrible expérience, si elle eut une influence sur toute son oeuvre, n'est jamais aussi manifeste que dans les textes qu'on a réunis dans ce volume. On y trouvera, en effet, outre Crime et châtiment : le Journal de Raskolnikov, Les Carnets de Crime et châtiment et Souvenirs de la Maison des Morts, ouvrage que Tolstoï qualifiait de «plus beau livre de toute la littérature nouvelle, Pouchkine inclus».
Dans Les Frères Karamazov, Dostoïevski a donné le résumé de sa carrière et de sa pensée. On y retrouve l'opposition père et fils de L'Adolescent, le duel de l'athéisme et de la sainteté des Possédés, le schéma de L'Idiot, avec le crime à la base et l'entrevue dramatique des deux rivales ; enfin et surtout l'un des frères, Aliocha, est la reprise du prince Mychkine : il s'appelait «l'Idiot» dans Ies brouillons.
Il semble même que Dostoïevski ait voulu exprimer dans les trois frères les trois aspects de sa personnalité ou les trois étapes de sa vie : Dimitri le schillérien rappelle sa période romantique, terminée aussi par le bagne ; Ivan, les années où il était près de remplacer ' la foi chrétienne par le socialisme athée ; Aliocha, son aboutissement, le retour au peuple russe et à l'orthodoxie.
Sous quelque angle qu'on les considère, Les Frères Karamazov sont un microcosme aux richesses inépuisables, le chef-d'oeuvre peut-être de Dostoïevski.
D'Oscar Wilde on retient surtout l'esprit fulgurant, les provocations, certains paradoxes, un roman (Le Portrait de Dorian Gray), quelques pièces de théâtre, enfin (surtout ?), sa condamnation aux travaux forcés pour pratiques homosexuelles. Wilde a longtemps pâti de son extraordinaire souci de créer sa propre légende, d'être non pas un créateur de fictions, mais une fiction vivante, et aussi du caractère spectaculaire de sa chute : passé de l'astre au désastre, l'élégant causeur dont les comédies triomphaient sur les scènes de Londres devenait brutalement un faussaire démasqué et un imposteur. Pour avoir voulu faire semblant d'être un homme honnête, il se trouva implicitement accusé d'avoir fait semblant d'être un écrivain. Le public d'aujourd'hui, soumis à un discours moins ou autrement normatif, voit plutôt en lui une victime de l'hypocrisie victorienne. Et l'écrivain de devenir une cause à défendre.
Proposant des traductions nouvelles, regroupant la poésie, les contes et histoires, Dorian Gray, De profundis, les essais critiques (méconnus) et le théâtre, ce volume permet enfin à l'oeuvre de se dégager en tant que telle, dans sa cohérence comme dans ses contradictions, au-delà de ce qu'on a longtemps perçu comme un brillant recueil d'épigrammes.
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«Spinoza naît en 1632 dans la communauté juive d'Amsterdam avec laquelle il rompra. Malgré ses liens avec le monde actuel et politique, il incarne le type du philosophe solitaire. La plus grande partie de son oeuvre est publiée en 1677, l'année de sa mort, par ses proches. Tout un XVIIIe siècle s'est fait peur avec Spinoza, qualifié de matérialiste et d'athée, de destructeur du libre arbitre et de la morale. Il a fallu attendre l'idéalisme allemand, Schelling et Hegel, pour que soit abordé le contenu spéculatif du spinozisme : le rapport de la totalité et de l'unité, de l'infinité et de la négation, de l'absolu, de la substance et de la liberté.» Alexandre J.-L. Delamarre.
Pour nos contemporains comme pour ceux qui les ont précédés, Cervantès incarne sans contexte le génie littéraire de sa nation. Mais ce destin, qu'il partage avec Dante,Goethe et Shakespeare, s'assortit, dans son cas, d'un curieux privilège : il est le seul écrivain espagnol à avoir atteint ce qui fait toujours défaut à un Lope de Vega, à un Góngora ou à un Calderón : une renommée pleinement universelle.
Qu'il doive cette renommée à Don Quichotte est une évidence ; mais si l'ingénieux hidalgo s'est projeté bien au-delà du récit de ses aventures, le mythe qu'il incarne est d'abord lié à l'avènement de ce qu'on appelle aujourd'hui le roman moderne.
«Dickens (1812-1870) sut se forger, en utilisant ses souffrances d'enfant pauvre et négligé, une volonté de fer ; mise au service de son génie, elle lui permit de s'élever promptement à la gloire et à la fortune. Ses quinze romans n'absorbèrent qu'une part de son énergie prodigieuse, mais un siècle et demi de lecture et de critique n'en ont pas épuisé les richesses artistiques. C'est dans David Copperfiled, centre d'une oeuvre en constante recherche et où se côtoient avec bonheur l'humour et le pathétique, que Dickens s'est peint le plus directement.» Sylvère Monod.
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Nicolas Nickleby appartient, comme on le devinera aisément, à la jeunesse de son auteur. C'est au printemps de 1838, Olivier Twist n'en étant encore qu'à mi-chemin, que Dickens fait paraître la première livraison mensuelle de Nickleby sans avoir le moindre bout de manuscrit d'avance, ni se faire une idée bien claire - si ce n'est pour le point de départ - du second des deux considérables romans qu'il va mener de front.
Les contes qui terminent ce volume s'échelonnent de 1843 à 1848 et nous retrouvons en eux ceux que nous lisions dans notre enfance, habillés de rouge par Hachette, sous le titre de Contes de Noël.
«Après la mort de son maître Socrate (399 av. J.-C.), Aristoclès s'exile pendant dix ans puis se rend en Sicile où il rencontre le pythagoricien Archytas. De retour à Athènes, il fonde l'Académie dont les jardins s'ornent de platanes : il prend peut-être alors le nom de Platon. Si le contenu de son enseignement oral ne nous est connu qu'indirectement, il nous reste fort heureusement les Dialogues, forme supérieure de divertissement intellectuel, que Platon compose comme autant d'images d'un album-souvenir, à feuilleter dans sa vieillesse. Il s'y montre à la fois rigoureux dialecticien, poète inventif créateur de mythes, et surtout metteur en scène de spirituels entretiens. Car il aimait tant le théâtre qu'à sa mort, on trouva sous son oreiller une édition de petites comédies en prose, les Mimes de Sophron.» Jean-Paul Dumont.
«Pour la première fois en France, la Pléiade réunit en un volume toutes les oeuvres littéraires et théâtrales de Gogol et, parmi le reste de ses écrits, tout ce qui est essentiel pour suivre ou illustrer l'évolution si singulière de l'auteur - de la satire à l'apostolat et du rire au "mysticisme" - et pour en mettre en évidence la continuité, sans recourir nécessairement ou uniquement à des interprétations pathologiques, apocalyptiques ou gratuitement psychanalytiques.
Gogol, en tant que père de la nouvelle, du roman et du théâtre russes tels qu'ils se sont imposés après lui dans la littérature universelle, est assez bien connu par de nombreuses traductions (entre lesquelles on n'a eu que la peine de choisir quand on n'a pas eu recours, notamment pour le cycle ukrainien, à des traductions nouvelles). Le Gogol seconde manière, celui du "grand dessein", avec ses ambitions religieuses de réformateur moral de son pays, est beaucoup moins connu : ce sont des traductions inédites que celles des Passages choisis de ma correspondance et de la Confession d'un auteur par José Johannet.
Entre ces deux Gogol de style si différent, il y a une profonde mais émouvante unité : c'est elle qui ressort, d'une étape à l'autre, de la composition chronologique et progressive de ce volume. Pour l'illustrer, on s'est référé avant tout au témoignage de l'auteur lui-même dans ses lettres privées, accessoirement au témoignage de ses contemporains, par d'abondantes citations pour lesquelles ont été, à dessein, largement développées la Chronologie et les Notes. C'est ainsi un portrait global et mobile de l'homme et de son oeuvre - rigoureusement inséparables dans son cas, ou plutôt de plus en plus étroitement liés jusqu'au drame final qui les sépare, - une véritable somme du phénomène Gogol, qu'offre ce volume.» Michel Aucouturier, 1966.
Après le Théâtre de Goethe, la Bibliothèque de la Pléiade se devait de réunir en un volume les Romans du plus grand génie littéraire qu'ait jamais eu l'Allemagne.
On trouvera donc ici : Les Souffrances du jeune Werther, Les Affinités électives, Wilhelm Meister.
Bernard Groethuysen, avant de mourir, avait consacré à chacun de ces romans une introduction où il rappelait succinctement les circonstances qui présidèrent à leur composition, donnait des repères biographiques et formulait quelques remarques exhaustives sur les oeuvres proprement dites. On a rassemblé ces introductions ; elles ouvrent le volume et constituent la meilleure préface possible.
Les nombreuses notes qui accompagnent ces romans ont été établies par les trois traducteurs respectifs.
«Pour la première fois depuis sept siècles, et à vrai dire pour la première fois dans le monde, l'oeuvre entière de Dante, prose et vers, écrits latins comme écrits italiens, est présentée en un seul volume : constamment comparée à elle-même, et expliquée de page en page sans en manquer une seule. Et parfois le traducteur, dans sa longue étude, a été amené à renouveler l'interprétation de la pensée de Dante, voire à proposer des leçons nouvelles, peut-être hardies, mais toujours consciencieuses et curieuses, là où la lettre est altérée par la tradition, et difforme ou absurde. La connaissance des sources classiques, bibliques, françaises ou provençales, qui alimentent l'inspiration du grand Florentin, semblera sans douté élargie et éclairée au terme de cette lecture, pour les spécialistes eux-mêmes, bien que le livre s'adresse avant tout au grand public. Pour la foule des «honnêtes gens», le traducteur a cherché sans cesse, dans la présentation de La Comédie ou des Rimes, et même des Églogues latines, à donner au lecteur de chez nous une impression de poésie comparable à celle que peut éprouver un lecteur italien d'aujourd'hui. Aux étudiants, aux spécialistes de l'Histoire - histoire politique, histoire des moeurs et des arts, histoire des langues romanes, de la philosophie antique ou médiévale, de la théologie parfois, ce livre apportera une nourriture captivante pour l'esprit.» Bulletin Gallimard, 1965.
« Hérodote est le "père de l'histoire", on l'a dit et répété depuis Cicéron, et on doit encore en convenir. Mais on sait aussi qu'il est plus d'une façon d'écrire l'histoire, et toute l'historiographie de l'Antiquité se laisse assez facilement répartir en deux grandes tendances remontant à Hérodote et Thucydide. Cosmopolite, accusé par Plutarque de sympathie pour les "barbares", enquêteur d'une inlassable curiosité, moins étroitement intéressé à la seule histoire politique, Hérodote est revenu à la mode. Hautain, sûr de l'éternité de son oeuvre coulée dans l'airain d'une langue superbe, Thucydide garde ses fidèles. On a découvert qu'il avait lui aussi ses passions, ses partis pris ; sans doute y a-t-il gagné de devenir plus proche, plus vivant, sans cesser d'être grand.» Jean-Louis Ferrary.
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Les trois grands écrivains du début du début du XIXe siècle que réunit ce volume ouvrent la voie triomphale où s'engage la littérature russe quand, cessant d'imiter ou d'adapter des modèles étrangers, elle révèle son originalité nationale. On y trouvera la comédie de Griboïèdov, Le Malheur d'avoir trop d'esprit,le drame de Pouchkine, Boris Godounov et ses oeuvres en prose, Les Récits de Bielkine, Doubrovski, La Dame de Pique, La Fille du Capitaine, et les oeuvres en prose de Lermontov parmi lesquelles Un héros de notre temps.
Kipling reste un conteur merveilleux, qui met en scène les mondes les plus divers : la société anglo-indienne de Simla, ses clubs fermés et ses intrigues ; l'armée anglaise et ses hommes de troupe à la prose truculente ; enfin le monde des indigènes. Il y a chez Kipling une soif de réalisme et l'attirance pour les phénomènes étranges et surnaturels ; et aussi un mélange étonnant de brutalité et de tendresse. Il se plaît à décrire les actes les plus violents et les histoires d'amour les plus touchantes. Il lève le voile sur «une grande partie de la véritable vie de l'Inde». Un univers d'action qui n'exclut pas la compassion pour les humbles et les déshérités.
L'univers de Kipling est riche d'allusions historiques, géographiques. Sa langue est difficile, volontiers elliptique, argotique, émaillée de vocables indigènes. Une introduction à l'homme et à l'oeuvre, une chronologie, des notices à chacun des textes, un répertoire du vocabulaire et des noms de lieux, des cartes de l'Inde permettent d'appréhender cette oeuvre fascinante qui n'a que l'apparence de la simplicité.
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Si les premiers lecteurs de Cervantès ont ri aux exploits de Don Quichotte, leurs préférences sont allées à d'autres textes, tel que Persilès, qui sont à redécouvrir, et plus encore aux Nouvelles exemplaires, que nous continuons de lire, mais d'un autre oeil que les sujets de Philippe III. La modernité de Cervantès n'est pas la résultante d'un simple questionnement des valeurs établies, qui exprimerait les tensions d'un âge de crise. Elle tient plutôt à la vertu de cette écriture grâce à laquelle une oeuvre, inscrite au départ dans le climat culturel d'une époque aujourd'hui révolue, a débordé au fil des âges le dessein qui l'avait engendrée. Tel est le paradoxe auquel elle nous confronte. Sans doute eût-il été vain de prétendre en découvrir le secret ; du moins convenait-il de la replacer dans l'espace et le temps qui l'ont vue naître. C'est l'ambition de ce volume.
«Une oeuvre éblouissante», écrivait, il y a quatre siècles, l'un des hommes de lettres les plus célèbres de Chine. Les rares privilégiés qui, à l'époque, faisaient circuler le manuscrit de Fleur en Fiole d'Or chuchotaient entre eux que c'était là le plus beau des romans jamais produits, mais l'ouvrage, qui alliait à la verdeur de ses descriptions licencieuses une ironie dévastatrice, n'attentait-il pas à la personne même de l'Empereur? Depuis, d'innombrables éditions confidentielles ont fait de ce roman la lecture favorite des vrais connaisseurs. Témoin et produit d'une crise de régime qui ne parvient pas à accoucher d'un monde nouveau, le roman s'offre à maintes interprétations : cahier de comptes journaliers tenu par une soubrette délurée, allégorie d'une maison en perdition, servitudes de la condition féminine, ravages du désir, indécences de l'ambition, dénonciation de l'hypocrisie officielle, aspiration à la délivrance bouddhiste? L'oeuvre, foisonnante, résiste à toutes les analyses réductrices.
Ximen Qing, personnage qui apparaissait dans un autre grand roman chinois publié par la Pléiade, Au bord de l'eau, est au centre du Jin Ping Mei. Généreux et cupide, habile séducteur et amant «sur-outillé», Ximen Qing vole de conquêtes en victoires, les femmes augmentant une fortune qui lui permet de passer du statut du brasseur d'affaires à celui de mandarin militaire. Jalousies, exactions, corruption forment la trame de ce roman noir dans les fils duquel s'englue Ximen. En est-il le personnage principal? Les éditions tardives le donnaient à croire, bien que le titre, qui met en vedette trois des personnages féminins, le démentît. Mais la découverte, dans les années 30, de l'édition la plus ancienne, datée de 1618, révélait que le roman se présentait comme l'histoire d'une «ravageuse», Lotus-d'Or. C'est le texte de cette édition qui est traduit ici pour la première fois dans une langue d'Europe occidentale. Pour la première fois aussi, notre édition reproduit les gravures les plus anciennes qui aient jamais illustré le Jin Ping Mei.
La traduction de Gustave Aucouturier est la première traduction française intégrale du Journal d'un écrivain munie de l'abondante annotation nécessaire pour éclairer des textes presque toujours rattachés aux faits d'une époque donnée de la vie russe et de la vie internationale.