Guillaume, brillant architecte, met momentanément de côté sa carrière pour se rendre au chevet de son jumeau, Robin, gravement malade.
Ce qui devait n'être qu'un court séjour s'éternise au fur et à mesure que les problèmes s'accumulent : le paysan chargé des vignes familiales menace de partir et la femme de Robin, enceinte, ne s'en sort plus.
L'arrivée de Ralph, le fils rebelle de Guillaume, qui vient de lui voler sa fiancée, ne va pas arranger les choses.
L'épopée des Marsac a débuté avec Pierre. Sous-officier aux armées du temps de la splendeur de Bonaparte, il a pu léguer à ses descendants le Grand Castel, une magnifique bâtisse posée sur une centaine d'hectares de terre, et il leur a confié le récit de sa vie.
Des écrits que, chacun à leur tour, ils décideront d'enrichir. Albine, sa fille, fera prospérer le domaine en y plantant des vignes. Aurélien, l'arrière-petit-fils, en assurera la pérennité. Et enfin Ludivine, de la quatrième génération, deviendra médecin, et reviendra dans son fief pour y soigner ses concitoyens.
Tous compléteront la trame des chroniques familiales où se mêlent, s'embrassent et s'embrasent petite et grande histoires.
En 1839, au coeur des montagnes du Caucase, les cavaliers musulmans résistent à l'invasion des armées du tsar Nicolas Ier. Contraints de négocier avec les Russes, ils leur remettent le fils aîné de leur imam, garant de leur bonne foi durant les pourparlers de paix. Mais les Russes, au mépris de la parole donnée, enlèvent le petit garçon âgé de huit ans, et l'envoient à Saint-Pétersbourg. L'enfant y connaît une vie d'angoisses, de déchirures et de découvertes. Le Tsar, touché par sa dignité, le fait instruire avec ses propres fils. Il devient un lettré, peintre, musicien, excellent officier.
Cependant, il ne renie pas ses origines et reste fidèle à l'Islam. Jusqu'au jour où il tombe amoureux... Écartelé entre deux cultures et deux fidélités, le prince Djemmal-Eddin se trouve alors confronté à un impossible choix, dans un conflit intérieur où l'amour et l'honneur se combattent.
Tel un tocsin, vingt-deux heures sonnent au clocher de Costes-Blanc, village perdu de Corrèze, en ce mercredi de décembre 1916. À la ferme des Combettes, Marthe sait qu'il est inutile d'aller se coucher, que le sommeil ne la gagnera pas avant longtemps. Il se fera attendre, comme chaque soir depuis plus de deux ans, depuis que Jean Laval, son mari, est parti sur le front avec son régiment de Brive. Au même instant, grelottant de froid et de peur, au bout d'une tranchée boueuse, Jean surveille les lignes ennemies, à moins de trente mètres. La moindre inattention, la moindre somnolence seraient fatales.
Tenir, jusqu'au prochain sifflement d'obus, dans la nuit striée de fusées éclairantes. Minute par minute, séparés par un abîme, cet homme et cette femme vivent une attente insupportable, victime d'une situation qui les dépasse, dans l'espoir que la tragédie les épargne.