Candide, qui a grandi dans l'innocence, découvre le monde extérieur. Le texte est accompagné d'un dossier qui étudie le voyage et l'utopie, la question du mal au XVIIIe siècle, l'optimisme et les réécritures de l'oeuvre.
Le géant Micromégas, habitant de la planète Sirius, entreprend un voyage sur Saturne, où il rencontre un nain. Les deux voyageurs arrivent bientôt sur Terre et découvrent qu'il leur faut un microscope pour observer les êtres humains, réduits à la dimension d'insectes...En comparaison, l'homme se révèle donc infiniment petit:il n'est peut-être pas, comme il le croyait, le centre de l'univers.TOUT POUR COMPRENDRE- Notes lexicales- Biographie de l'auteur- Genèse et sources de l'oeuvre- Pour mieux interpréter- ChronologieTOUT POUR RÉUSSIR- Questions sur l'oeuvre- Exercices de réécriture- Histoire des arts- Éducation aux médias et à l'informationTEXTES D'ACCOMPAGNEMENTCAHIER ICONOGRAPHIQUE.
Jeannot et Colin sont deux amis auvergnats. Les parents du premier font fortune et voici Jeannot promu « marquis de la Jeannotière ». Fort de ce titre, il méprise Colin et gagne la capitale pour y briller dans la bonne société. Là, bien des déboires l'attendent. Le Scythe Babouc, quant à lui, est chargé par le génie Ituriel d'une mission d'observation dans Persépolis, qui ressemble à s'y méprendre à. Paris ! Les habitants sont accusés de tous les maux.
Comment Babouc jugera-t-il de leur vanité, leur médisance et leur fourberie ? Dans ces deux contes philosophiques, Voltaire déploie toute son ironie pour épingler les travers du XVIIIe siècle.
Un Huron découvre les moeurs et les coutumes des Français sous Louis XIV. Par l'intermédiaire de ce personnage, Voltaire s'interroge sur les idées de nature et de civilisation, cible les dysfonctionnements des institutions et dénonce les excès ainsi que les injustices des gouvernants et des religieux. Avec un dossier critique.
Injustes. L'histoire prend place dans un Orient fantasmé, et chaque rebondissement situe le héros dans des situations loufoques où le désespoir le dispute à l'extraordinaire. Drôle et emporté, Zadig ou la destinée est un récit de voyage et le portrait d'un homme dont les circonstances fâcheuses n'entachent pas l'immense sagesse.
Romans et contes Zadig ou la Destinée - Le Monde comme il va - Memnon ou la Sagesse humaine - Lettre d'un Turc sur les fakirs et sur son ami Bababec - Micromégas - Songe de Platon - Les Deux Consolés - Histoire des voyages de Scarmentado - Candide ou l'Optimisme - Histoire d'un bon bramin - Le Blanc et le Noir - Jeannot et Colin - Pot-pourri - Petite Digression - Aventure indienne - L'Ingénu - L'Homme aux quarante écus - La Princesse de Babylone - Les Lettres d'Amabed - Le Taureau blanc - Le Crocheteur borgne - Eloge historique de la raison - Histoire de Jenni ou l'Athée et le Sage - Les oreilles du comte de Chesterfied et le chapelain Goudman - Aventure de la mémoire - Cosi-Sancta.
Le 28 février 1766, le chevalier de La Barre, jeune homme de dix-huit ans accusé d'avoir gardé son chapeau et chanté des chansons impies sur le passage d'une procession, est condamné à avoir la langue arrachée, la main coupée, et à brûler à petit feu.
Sur son bûcher, on brûle aussi, pour le symbole, un exemplaire du Dictionnaire philosophique. C'est dire le rôle de Voltaire et de son "diabolique Dictionnaire" dans le combat des Lumières contre le déchaînement du fanatisme et l'intolérance des Églises. Au soir de sa vie, le patriarche de Ferney a dressé le plus implacable réquisitoire avant l'Antéchrist de Nietzsche contre la religion judéo-chrétienne et son livre fondateur, la Bible.
Mais, au-delà du but affiché d'"écraser l'Infâme", Voltaire s'en prend aussi aux préjugés et aux vains systèmes des philosophes tant anciens que modernes; persuadé que nous ne pouvons rien connaître, il élève sa voix contre ceux qui tuent et emprisonnent au nom d'une vérité révélée. Deux siècles et demi plus tard, les 118 articles du Dictionnaire philosophique n'ont rien perdu de leur actualité. Chaque fois que les coutumes les plus rétrogrades et les traditions les plus contestables s'allient afin d'imposer silence à la raison critique et à sa libre expression, il est urgent de reprendre avec Voltaire la lutte pour l'émancipation de l'homme et le progrès de l'esprit humain.
Le mythe d'oedipe est le plus célèbre que l'Antiquité nous ait légué. On ne compte plus les écrivains qui se sont emparés de la tragédie des Atrides pour en livrer leur version. Voici celle de Voltaire.
S'il s'inspire des données du mythe, il s'en éloigne radicalement, par souci de vraisemblance dramatique. Chez lui, oedipe est innocent. « Inceste et parricide, et pourtant vertueux » : tel est le cri final de celui qui n'aura cessé de lutter contre son destin, refusant de se plier au décret inique des dieux. En cela, le dramaturge, en plus de remettre en cause l'univers même de la tragédie, fourbit ses armes contre la superstition, l'intolérance religieuse et le fanatisme.
Première pièce du jeune Voltaire qui signe pour la première fois de ce pseudonyme, oedipe (1719) rencontre un succès triomphal. En pleine querelle des Anciens et des Modernes, son auteur, en qui l'on voit aussi bien le digne successeur du théâtre classique que son réformateur, est consacré du jour au lendemain comme le grand dramaturge de son temps.
"Il faut être très court, et un peu salé, sans quoi les ministres et madame de Pompadour, les commis et les femmes de chambre, font des papillotes du livre." Brièveté et mordant : telles sont les principales qualités de Micromégas, Zadig et Candide, les trois contes de Voltaire les plus célèbres, traversés par deux motifs : le philosophe dans le monde, le bonheur par la philosophie.
Chassé de sa planète, Micromégas -un jeune géant de près de sept cents ans - entame un périple cosmique qui le mènera à ces " petites mites " qu'on appelle les hommes.
En proie aux caprices du sort, l'Oriental Zadig fera la rencontre d'un ermite à la barbe blanche, détenteur du livre des destinées où tout est écrit.
Quant à Candide, contraint de quitter le château de Thunder-ten-tronckh, il apprendra à ses dépens que tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes...
En 1726, contraint de s'exiler de Paris à la suite d'une altercation, Voltaire choisit l'Angleterre. Très vite, il constate que cette «île de la Raison», rivale de la France depuis toujours, a pris de l'avance : monarchie constitutionnelle, tolérance religieuse, liberté de pensée... N'y a-t-il pas là matière à réflexion, pour une France ruinée par les guerres de Louis XIV et agitée par les scandales de la Régence?
Nourri des lectures de Shakespeare, de Newton et de Locke, Voltaire entreprend d'écrire son premier ouvrage polémique : les Lettres philosophiques (1734) ont l'effet d'une bombe. Vif et mordant, ce petit livre explosif respire l'optimisme des Lumières. On y trouve en germe l'ensemble des idées qui constitueront la philosophie de Voltaire et qui feront de lui le maître à penser de toute une époque.
Rien n'approche, dans l'histoire du théâtre, le naufrage du répertoire voltairien après un siècle de gloire, qui l'égala à Corneille et Racine, et le fit jouer dans tout le monde occidental, d'Amérique en Russie. Dans notre mémoire, l'ironie a terrassé le pathétique, la prose le vers, sans pour autant sauver les comédies, où le rire se mêle d'ailleurs aux larmes. À elle seule, la curiosité devant des métamorphoses aussi inouïes devrait suffire à justifier ce choix de quatre pièces : deux tragédies, une comédie sentimentale en décasyllabes et un drame bourgeois en prose.
Mais notre désir va plus loin : nous espérons contribuer à un retour de Voltaire dramaturge dans les lycées et les universités, et pourquoi pas sur les planches. Car en ne voulant retenir du siècle des Lumières que Marivaux et Beaumarchais, c'est un pan tout entier de notre culture et de notre patrimoine théâtral qui se trouve délaiss
Deux paraboles satiriques qui dénoncent l'intolérance, le fanatisme religieux et l'injustice. La première raconte la vision du monde dit civilisé par un sauvage, Huron. La seconde relate les aventures de Formosante, la fille du roi de Babylone, et d'Amazan, son amant. Voltaire y dresse le tableau des diverses nations de l'univers et dénigre la sottise du pouvoir absolu.
De tous les philosophes des Lumières, Voltaire fut celui qui eut les griffes les plus acérées, la dent la plus dure, le style le plus cinglant. Et pourtant, ses écrits satiriques n'avaient jamais été proposés dans un même volume. Pour ce faire, rien de mieux que de mêler les genres, de privilégier la diversité des formes et des morceaux choisis, de mettre en évidence ses rages tenaces.
Dans l'oeuvre labyrinthique de cet éminent représentant de l'esprit français, chez qui les révulsions furieusement gaies le disputent à la verve argumentative, cette anthologie tire un fil d'Ariane et offre un raccourci. Par où l'on verra que l'ironie est une force quand elle sert à dénoncer les injustices et les impostures.
Face à la production de Diderot, Montesquieu ou encore
Rousseau, l'oeuvre philosophique de Voltaire ne semble pas
peser lourd. On connaît Voltaire conteur, poète, dramaturge,
historien, politique... qu'en est-il de Voltaire philosophe oe
Les textes réunis dans ce volume, depuis son premier
ouvrage polémique - les célèbres Lettres philosophiques -
jusqu'à ses derniers écrits sur Dieu, moins connus, invitent
à découvrir la singularité de la pensée voltairienne.
Écrites en Angleterre, les Lettres philosophiques (1734) sont
«la première bombe lancée contre l'Ancien Régime»
(Gustave Lanson) : avant d'éclater au visage de la royauté
de droit divin, elles condamnèrent leur auteur à l'exil.
Remettant en cause les certitudes dont étaient pétris les
Français d'alors, Voltaire y fustige les autorités en place :
nourri des théories de Newton et de Locke, il bat en
brèche le cartésianisme ; attaquant Pascal, il tire à boulets
rouges sur l'institution religieuse. Cette hostilité à l'esprit
de système ne l'a plus jamais quitté. Farouchement opposé
aux articles de la foi, il le fut aussi à l'athéisme, ainsi qu'en
témoignent les brochures rédigées vers la fin de sa vie, de
Tout en Dieu (1769) à Il faut prendre un parti (1775) en
passant par Dieu (1770) et les Lettres de Memmius à
Cicéron (1771), dans lesquelles le déisme voltairien se
précise en une étonnante synthèse des idées de Leibniz,
Malebranche et Spinoza.
Voltaire est âgé de 72 ans en 1766 lorsque paraît Le Philosophe ignorant, malicieuse invitation à un voyage autour du monde de la philosophie.
Raillant Descartes, Spinoza et Leibniz - la volonté n'est pas plus libre qu'elle n'est bleue ou carrée, oppose-t-il au premier -, louant les analyses de Pierre Bayle et de John Locke, Voltaire critique avant tout l'esprit de système des philosophes, que guettent les travers de son Pangloss. Contrairement à eux, le philosophe ignorant qu'est Voltaire ne dissimule pas ses contradictions : oui, on peut être à la fois déiste et profondément sceptique ; oui, on peut soutenir que les principes de la morale, comme toutes les idées, s'acquièrent par les sens, et néanmoins affirmer qu'il existe une morale universelle et naturelle fondée en Dieu.
Car le philosophe ignorant ne cesse de rechercher la vérité. Tel est l'autoportrait que nous livre ici Voltaire.
"Pour l'édification des fidèles et pour le bien de leurs âmes, nous leur défendons de jamais lire aucun livre, sous peine de damnation éternelle." Voltaire « Voltaire est cette icône qui ressurgit régulièrement d'un tombeau vide pour exalter les valeurs de la tolérance et dénoncer les ravages de l'obscurantisme, de la superstition, de la censure. C'est l'homme de l'ironie, usant comme nul autre dans ses pamphlets des procédés d'antiphrase, d'amplification et d'accumulation, pastichant les récits épiques, excellant dans la litote, raillant et ferraillant. » Édouard launet
Rien n'approche, dans l'histoire du théâtre, le naufrage du répertoire voltairien après un siècle de gloire, qui l'égala à Corneille et Racine, et le fit jouer dans tout le monde occidental, d'Amérique en Russie. Dans notre mémoire, l'ironie a terrassé le pathétique, la prose le vers, sans pour autant sauver les comédies, où le rire se mêle d'ailleurs aux larmes. À elle seule, la curiosité devant des métamorphoses aussi inouïes, un désastre aussi saisissant, devrait suffire à justifier ce choix de quatre pièces pratiquement indisponibles - deux célèbres tragédies, une comédie sentimentale en décasyllabes, une espèce de drame bourgeois en prose.
Mais notre désir va plus loin que le légitime souci de comprendre la chute de la maison Voltaire après tant de splendeur. Nous espérons contribuer à un retour de Voltaire dramaturge dans les lycées et les universités, et pourquoi pas sur les planches. Car en ne voulant retenir du siècle des Lumières que Marivaux et Beaumarchais, c'est un pan tout entier de notre culture et de notre patrimoine théâtral qu'on jette à la voirie, comme autrefois les acteurs non repentis.
On supplie Messieurs les directeurs de troupe, Messieurs les metteurs en scène, Messieurs les comédiens, de s'intéresser un peu à la mémoire de leur profession.
Voltaire autobiographe ? On est tenté de rire, Les
Confessions en main, ou saint Augustin en mémoire.
Et pourtant, le satiriste le plus cinglant de notre
histoire s'y est pris à trois fois pour se raconter...
En 1754, échappé de Berlin, interdit à Paris, réfugié à
Colmar, il compose ou réécrit de fausses-vraies lettres
de Prusse à sa nièce et amante, Mme Denis, qui furent
reversées jusqu'à nos jours dans la Correspondance
comme autant de témoignages spontanés et
éblouissants sur ses démêlés avec Frédéric II. Celui-ci
tient encore la première place dans les Mémoires pour
servir à la vie de Monsieur de Voltaire, rédigés entre
1758 et 1760, à côté de Candide ; quant au
Commentaire historique sur les oeuvres de l'auteur de La
Henriade (1776), il part de l'enfance et embrasse les
légendaires années de Ferney.
L'autobiographie apparaît ici dans toute sa diversité :
recueil épistolaire, récits à la première et à la troisième
personne ; ton dolent, puis comique, puis rasséréné,
pour se raconter sans enflure ni aveux. Au milieu de
nos débordements, cette rare leçon de sobriété
autobiographique vaut bien un hommage, sans doute.