Comme les calligraphies de Ryôkan ressemblent aux liserons existe-t-il en ce monde un art d'écrire ressemblant aux fougères ?
Ainsi la poésie est une contemplation poétique sur ce qui fait et ce qu´est la poésie pour un poète de la nature et de l´esprit. En référence à la poétique naturelle du réel, ce recueil est conçu comme un itinéraire en quatre parties plus une : Déjà la poésie, Encor la poésie, Toujours la poésie, Ainsi la poésie, et Ode danubienne. il y a égalité poétique entre toutes les choses y compris les mots ? compris ou incompris la poésie est ainsi force poétique d´être au monde fort et humble fluide et poétique comme un fleuve au cours inéluctable toute la poésie est là déjà de la goutte au delta. déjà. delta
Arpège fait référence aux les trois étapes de la perception et de la connaissance qui peuvent s'énoncer ainsi Voir la montagne/Ne plus voir la montagne/Re-voir la montagne. Jigmé Thrinlé Gyatso, moine bouddhiste, exprime l'interdépendance du monde, de la nature, de la conscience et de la spiritualité qui forment de multiples arpèges avec de multiples résonances et des va-et-vient incessants.
Tout n'est-il pas vibration plus ou moins subtile, à commencer par la vie ? Mais conceptualiser la vibration, n'est-ce pas s'en couper, dans le sens où l'on voudrait la solidifier en figeant ce qui ne peut l'être, ou saisir l'insaisissable ?
Ces Vibrants arpèges suggèrent que la relation au monde peut être une simple présence au réel, sinon un éveil à l'union de la réalité intérieure et de la réalité extérieure, union dénuée de dualité et donnant lieu au déploiement du grand jeu ou de la danse universels.
D'aucuns pourraient s'attendre à ce que ce moine bouddhiste d'illusion qui prétend être aussi un peu poète ??pour ajouter une illusion supplémentaire?? écrive sur les lotus?; mais voici que j'écris sur les roses?! Ce n'est pas une décision, mais le parfum des roses de mon jardin qui, un jour, m'y invita... fragrance des roses de Damas au Jardin de Mila dans la vieille lande vendéenne les roses de Landevieille ne sont pas de Landevieille la liberté est là dans les roses que l'on voit et dans celles qu'on ne voit... cherchez les roses trouvez les roses?? l'introuvable réalité des roses Illustration de : Aude Jessemin (couverture), Anne Auvinet, Adriana Bonomi, Isabelle Caduda, Marion Clavel, Dominique Malardé
La poésie est le moyen le plus efficace pour exprimer la pureté intrinsèque du monde et de l'esprit, mais aussi les choses de la vie dans toute leur diversité et leur simplicité naturelle.
Le chant de l'Oiseau rouge est poésie et c'est la seule trace qu'il laisse ; non pas dans le ciel, mais dans l'esprit, en partage et par amour. La poésie est aussi l'expression du Bouddhisme par excellence. L'auteur nous accueille sur la voie qui mène du profane au sacré.
La vie n'est pas uniforme. Elle est ponctuée d'imprévus et d'étonnements, de surprises et d'émerveillements, de joies et de peines, de jours et de nuits, de saisons pleines et vides, et de saisons extrêmes.
Ici les saisons extérieures rejoignent les saisons intérieures, les paysages de la terre ceux de l'esprit, les pierres les concepts, les cours d'eau le cours des pensées, la chaleur l'amour, le vent les passions, l'espace la contemplation.
La poétique des peintures et des encres de Pedro de Léon magnifie la poétique des Extrêmes saisons et notamment celle de l'été avec la poétique des arums qui est une fleur chère au peintre d'origine chilienne réfugié en France. Homme de coeur et de convictions, Pedro de Léon sait ce qu'"extrêmes saisons" veut dire.
Le Jardin de Mila fait référence à l'enseignement de Jétsün Milarépa (maître de renom du bouddhisme tibétain 1040-1123) Dans le jardin de Mila / un état pour tout / celui de nature Dans le jardin de Mila / chaussez des semelles de vent et vous saurez ce que non-soi veut dire Comment ne pas comprendre / l'enseignement si sage de l'humble et simple souplesse / l'enseignement du Y ?
Empreintes du temps dans la matière et l'esprit ainsi marqués, changés. Menacés ?
Il est dit que déranger un dragon, c'est déranger la terre entière, et même l'océan et le ciel. Autant dire déranger le monde entier. Le secret du bonheur est dit au coeur de ce conte, au coeur de cette forêt de mots et de ces lignes-dragons.
Ce long poème, d'une facture sobre et lumineuse, exprime la substance même de la philosophie bouddhique.
Dans le silence, la perception de la lumière intérieure peut grandir, jusqu'à l'illumination de la claire lumière.
Grâce à la lumière extérieure, les formes nous apparaissent à nous, êtres humains. Et dans les pratiques tantriques des visualisations, les syllabes sacrées et les formes pures sont lumière intérieure.
Une toile et douze encres de Jean-Louis Karcher, accompagnent en harmonie les Arpèges poétiques de Jigmé Thrinlé Gyatso.
En Himalaya, dans la région du Langtang, les monastères népalais de Liping et de Bakhang ont été fondés par le Maître Bouddhiste de la lignée Drukpa, Sengdrak Rinpoché, tout près de la frontière avec le Tibet d'où il était originaire. Moine bouddhiste et auteur de poèmes Jigmé Thrinlé Gyatso s'est associé au photographe Yann Rollo van de Vyver pour réaliser cet ouvrage qui raconte simplement la vie monastique et érémitique en Himalaya. Avec une préface de Sa Sainteté le Dalaï-Lama et un avant-propos de Matthieu Ricard.
L'état naturel, on peut toujours en parler, et beaucoup en parlent en réifiant ses arabesques. On peut aussi y penser, et beaucoup y pensent, sans pourtant jamais comprendre ses arcanes.
L'état naturel, il s'agit surtout d'en faire l'expérience directe, instantanée. Et cette expérience est indissociable de celle de la nature de l'esprit. Elle peut aussi passer par celle de la nature dite « extérieure ».
C'est cet alliage naturel, entre l'intérieur de chaque être et l'environnement, qu'exprime ici l'alliage harmonieux entre les oeuvres de Dominique Malardé et les textes de Jigmé Thrinlé Gyatso.
Ce livre est une rencontre à l'estuaire du monde entre deux sensibilités humaines, artistiques et spirituelles, un enchantement pour le corps, le regard et l'esprit.