"Certes, la Déesse Kalypsô m'a retenu dans ses grottes profondes, me désirant pour mari ; et Kirkè, pleine de ruses, m'a retenu dans sa demeure, me voulant aussi pour mari ;
Mais elles n'ont point persuadé mon coeur, tant rien n'est plus doux que la patrie et les parents pour celui qui, loin des siens, habite même une riche demeure dans une terre étrangère.
Mais je te raconterai le retour lamentable que me fit Zeus à mon départ de Troiè." Il fallait un poète comme Leconte de Lisle pour traduire les chants homériques : leur rendre leur âpreté comme leur éclat, leur antique mesure comme leur fertilité féconde. Et c'est en héritier de ces rapsodes qui chantèrent autrefois les aventures d'Ulysse, qu'il a restitué cette histoire millénaire.
Un jour, un Rat altéré, ayant échappé au péril de la Belette, trempa son tendre menton dans le marais voisin, se délectant de l'eau douce comme miel. Une babillarde se plaisant dans le marais le vit et lui dit ces paroles :
- Etranger, qui es-tu ? D'où es-tu ? D'où es-tu venu vers ce rivage ? Qui est ton père ? Dis-moi vrai en toutes choses, de peur que je te prenne mentant.
Connaissez-vous l'histoire d'Hermès et de ses ruses ? Celles de Dionysos, d'Appolon ou Aphrodite ? Savez-vous si kes rats l'emportèrent sur les grenouilles dans leur guerre ?
Attribués à Homère, les Hymnes, les Epigrammes et la Batrakhomiomakhie, sont autant d'historiettes amusantes et satiriques, de l'antiquité grecque.