Depuis dix ans, Ulysse, roi d'Ithaque, erre sur les mers. Il a affronté le Cyclope, résisté au chant des Sirènes, déjoué les pièges de Circé et de Calypso... Mais Ulysse «aux mille ruses» ne s'avoue jamais vaincu. Et c'est déguisé en mendiant qu'il revient en son royaume pour se débarrasser des prétendants qui cherchent à lui ravir son trône.
« Le seul auteur du monde qui n'ait jamais soûlé ni dégoûté les hommes », écrivait Montaigne à propos d'Homère. Et Péguy : « C'est le plus grand. C'est le patron. C'est le père. Il est le maître de tout. » Lire ou relire l'Iliade, c'est pénétrer au coeur des mythes qui ont formé l'imagination de l'Occident, constitué son code moral, ouvert ses yeux à la beauté des femmes, à la noblesse des passions, au prix de l'honneur et de la vie. La vaillance y donne la main à l'amour, le rire à la douleur, aux larmes d'Andromaque, aux cris qui accompagnent la mort des héros. À travers le personnage d'Achille, c'est tout le parfum sauvage des cultures primitives que le livre nous restitue, mais voici Hector et avec lui commence l'humanité moderne.
"Je suis Ulysse, fils de Laërte, connu du monde entier pour ses ruses. Puisque tu le veux, je vais te raconter tous les maux que Zeus m'a envoyés depuis mon départ de Troie..." Cyclopes, tempêtes, sortilèges : Ulysse surmontera-t-il ces épreuves grâce à sa ruse légendaire? Parviendra-t-il à retrouver le chemin d'Ithaque, son île natale, et à en chasser les prétendants qui se disputent la fidèle Pénélope ?
Et le divin Ulysse émergea des broussailles. Sa forte main cassa dans la dense verdure un rameau bien feuillu qu'il donnerait pour voile à sa virilité. Puis il sortit du bois. Tel un lion des monts, qui compte sur sa force, s'en va, les yeux en feu, par la pluie et le vent, se jeter sur les boeufs et les moutons, ou court forcer les daims sauvages : c'est le ventre qui parle. Tel, en sa nudité, Ulysse s'avançait vers ces filles bouclées : le besoin le poussait... Quand l'horreur de ce corps tout gâté par la mer leur apparut, ce fut une fuite éperdue jusqu'aux franges des grèves. Il ne resta que la fille d'Alkinoos : Athena lui mettait dans le coeur cette audace et ne permettait pas à ses membres la peur. Debout, elle fut tête...
Le souverain poète Homère, Seigneur de très haute chansons, Qui sur tous autres vole, A guise d'aigle.
Dante.
La guerre de Troie aura bien lieu !
Pâris, le jeune prince troyen, a enlevé la belle Hélène et la retient derrière les remparts de sa cité. Pour la reprendre, les Grecs assiègent Troie et engagent dans la bataille leurs plus grands héros. Mais les dieux de l'Olympe s'en mêlent, et chacun choisit son camp. Quelle sera l'issue de ce terrible combat?
Iliade: «Il m'est difficile de montrer tout cela comme si j'étais un dieu», écrit Homère. Et pourtant. Voici le texte fondateur de toute la poésie épique occidentale et, plus encore, de toute littérature qui se veut poésie. Le récit transcende son sujet même : l'affrontement des Troyens et des Achéens, menés par les héros Hector et Achille, sous la tutelle des dieux. C'est qu'il exprime l'essence des passions humaines (la colère, la jalousie, l'envie), des conflits, de l'amitié, de l'héroïsme. C'est qu'il dit, de manière universelle, la peur et le courage face à la mort.
Odyssée: «Vous avez le choix : Ulysse ou le Cyclope. Vous choisissez Ulysse. Au péril de votre vie, après dix années de combats, vous avez pris la ville de Troie. C'est votre surnom : "preneur de Troie". Sur le chemin du retour, vous avez perdu nombre de vos compagnons. Les uns, le Cyclope les a engloutis. Les autres se sont noyés. Ils ont mangé les Vaches du Soleil, en dépit de vos recommandations. Ils ont goûté à des fruits étranges qui procuraient l'oubli. Ils ont fait l'expérience de vivre en cochons. Mais vous, Ulysse, vous avez dû lutter.
Vous avez percé l'oeil du Cyclope, le fils de Poseidon. Vous n'aviez pas le choix. De là vient l'acharnement de Poseidon à vous nuire. Pauvre Ulysse, incapable de profiter de l'immortalité toute proche que Calypso vous offre sur un plateau en or. Courage, les déesses vous protègent, et la terre n'est plus très loin !
Vous aurez bientôt l'âge de Télémaque, celui d'Ulysse, puis celui de Laërte : déjà vous savez que votre vie s'est jouée quelque part entre Troie et Ithaque.»
Après sa victoire sur les troyens, ulysse, roi d'ithaque, fait voile vers sa patrie.
Au cours de son périple il affronte le cruel cyclope polyphème, le chant envoûtant des sirènes, les sortilèges de circé la magicienne... mais à ithaque, le trône laissé vacant excite bien des convoitises et la reine pénélope repousse de nombreux prétendants. de retour sur son île, ulysse aura, contre la cupidité et l'ambition, un dernier combat à livrer...
Un cheval de bois rempli de soldats, des sirènes qui envoûtent les marins pour les mener au naufrage, des oiseaux cruels aux visages de jeunes filles, une femme transformée en laurier, un homme volant grâce à des ailes attachées à la cire:que de prodiges, que d'inventions! Et les guerres font rage, les combattants s'acharnent les uns contre les autres, les hommes pleurent, les femmes se lamentent:que d'émotion!L'accompagnement pédagogique replace les textes antiques dans leur contexte culturel:le panthéon grec et romain, l'architecture, le mythe des trois âges de l'humanité. Deux courts passages en version originales donnent un aperçu des langues grecque et latine.Récits (Antiquité) recommandés pour la classe de sixième. Textes choisis.