Championne du monde de l'autodénigrement, la France, en proie à la déliquescence de son école, à la repentance coloniale et au danger du multiculturalisme, s'enfonce dans une perte d'identité totale. Son modèle d'intégration est en panne.
La raison ? Notre pays est malade de son Histoire. Malade de ne pas la connaître, de ne pas la transmettre, d'être sans cesse tenté de la réécrire pour l'instrumentaliser ; malade, surtout, d'y renoncer par lâcheté et refus de se confronter aux minorités. L'Éducation nationale, dans sa fuite en avant multiculturaliste, multiplie les réformes qui privent nos enfants des repères les plus élémentaires sur l'Histoire de France. Quant aux élites qui nous gouvernent, elles sont prêtes à sacrifier l'amour du drapeau, la Marseillaise et la laïcité sur l'autel du « vivre ensemble »... Résultat : nous avons perdu cette fierté nationale palpable chez les Américains, les Britanniques ou les Chinois.
En renonçant à son passé, la France sape son présent et met en péril son futur. Peut-on vraiment vivre ensemble en ignorant ce qui a façonné l'identité de notre pays ? en oubliant que la France s'est construite par son panache plus que par ses renoncements ? Quand nous aurons détruit notre héritage, n'aurons-nous pas tout perdu ?
Un essai passionnément engagé ; une déclaration d'amour à l'Histoire de France, seul remède à la désintégration.
Pourquoi la France a-t-elle tant de mal avec son histoire ?
Notre repentance forcenée a déjà fait un sort aux commémorations de nos grands hommes ou de nos grandes victoires. Les lois mémorielles font florès. Aujourd'hui, c'est l'éducation qui est touchée : les nouveaux programmes d'histoire, en particulier ceux de la 5e. On a quasiment supprimé Clovis, Henri IV, Richelieu, Louis XIV, Napoléon de l'enseignement au collège. Il faut dorénavant « s'ouvrir aux autres civilisations de notre monde ». En 6e, les élèves étudient les dynasties Han (Chine) et Gupta (Inde), en 5e, les royaumes africains Shonghai, monomorapa et les traites négrières.
Une ouverture sans conteste passionnante si elle n'était pas animée par une idéologie trop consensuelle qui cherche avant tout à s'adapter aux nouvelles populations et à gommer tout patriotisme - nationalisme - jugé malsain. Mais à force de vouloir éliminer toutes les aspérités de l'histoire d'un pays, ne provoque-t-on pas l'effet inverse à celui recherché ? Quelle adhésion peut-on provoquer si un regard en arrière ne débouche que sur une cohorte d'hommes d'État assassins, sans morale et retors ?
Imagine-t-on l'Amérique ou la Chine oblitérer leur passé sous prétexte que certains de leurs bâtisseurs ont manifesté trop d'égoïsme ou de cruauté ? Au contraire, ils ne cessent de rendre hommage à leur propre légende historique et à la faire admirer par tout nouveau venu.