Vénérée pour la virtuosité de son jeu, son incroyable vaillance et ses audaces, ou dénigrée pour sa personnalité incandescente, son anticonformisme et ses outrances médiatiques, jamais star n'a autant déchaîné les passions que Sarah Bernhardt (1844-1923), dont le seul nom reste une légende.
Celle qui fut la muse des plus grands écrivains et des plus célèbres portraitistes de son temps, avant d'inspirer romanciers, dramaturges et cinéastes, ne fut pas seulement une actrice géniale. La mythique « Voix d'or », comme la surnommait Victor Hugo, cumulait tous les talents, également auteure, peintre et sculptrice de renom. Révulsée par la misère, l'injustice et l'intolérance, elle se fit aussi connaître pour ses engagements courageux : elle ne cessa de lutter contre la peine de mort, s'engagea aux côtés de Zola pendant l'affaire Dreyfus et combattit avec Louise Michel pour les droits, civils et politiques, des femmes.
On croyait tout connaître de « la Divine », mais l'ouverture de sources longtemps inaccessibles, archives et correspondances inédites, a permis de découvrir des aspects insoupçonnés de cette personnalité brûlante.
C'est la vie de cette Sarah Bernhardt, étonnamment moderne, que ressuscite Hélène Tierchant avec une vraie tendresse et une plume vivante et délicate.
« Je m'armai pour la lutte, aimant mieux mourir en plein combat que m'éteindre dans les regrets d'une vie manquée. ».
Sarah Bernhardt
« La Divine » ou « L'Incomparable » pour Oscar Wilde ; « La voix d'or », pour Victor Hugo ; « Miracle de grâce moderne » pour Colette ; « Monstre sacré » pour Jean Cocteau ; « Étrange créature qui enchante et ensorcelle » pour Sigmund Freud ; « Gazelle à la férocité de panthère » pour D.H. Lawrence ; « Il existe cinq sortes d'actrices : les mauvaises, les belles, les bonnes, les grandes, et puis il y a Sarah Bernhardt » enfin pour Mark Twain.
Sur « L'impératrice du théâtre » qui fut la première star internationale, on a beaucoup écrit et rêvé. Sa vie, son art, ses décors, ses excentricités, ses scandales, ses tournées, ses triomphes sont célébrées dans la presse et la littérature à travers le monde. Cent ans après sa disparition, Sarah Bernhardt (oct-1844-26 mars 1923) reste une figure immortelle, une légende qui palpite encore dans ce florilège de textes d'écrivains français ou étrangers ayant vu ou connu l'actrice sur la scène ou dans les coulisses.
Le 22 août 1878, à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris, Sarah Bernhardt (1844-1923) monte sur un ballon et s'envole dans les nuages, en compagnie de son amant, le peintre Georges Clairin, et du pilote Louis Godard, ainsi que d'un panier à picnic, ou encore d'une pauvre chaise... Dès le lendemain, la comédienne écrira le récit de cette extraordinaire aventure aérienne.
« Elle a des capacités d'expression plus grandes que les autres gens. Elle a l'impression qu'il n'y a pas de limites à ce qu'elle pourrait vivre. Et puis surtout, il n'y a personne d'autre qui vit comme elle, et ça, c'est une grande solitude. » Delphine Seyrig Son nom est connu de tous, pourtant que sait-on exactement de cette grande actrice aussi célèbre que Gambetta et Hugo comme le rapporte la presse de l'époque? Sarah Bernhardt (1844-1923) a été l'une des plus grandes tragédiennes françaises. Elle quitte la Comédie française et fonde en 1880 sa propre compagnie, avec laquelle elle participe à une tournée à travers le monde, au cours de laquelle elle acquiert un statut de véritable vedette internationale. Peintre, sculptrice, écrivaine, directrice de théâtre, elle a été par ailleurs actrice de cinéma, apparaissant dans une dizaine de films.
Ce livre, à travers une iconographie extrêmement riche, et de courts articles, tente de révéler les multiples visages de cette femme, artiste, engagée, patriote, ambassadrice du style parisien dans le but de répondre à cette question :
Mais qui êtes-vous donc Sarah Bernhardt ?
Sans contexte, la grande exposition du premier semestre 2023. Sarah Bernhardt (1844-1923) fut la grande star de la iiie ?République, une star mondiale ayant joué aussi bien devant le Tsar de Russie qu'en Amérique lors d'une tournée triomphale, ayant monté sa propre compagnie après un passage à la Comédie française.Son intelligence, son talent, comme la liberté de ses moeurs, stupéfia hommes politiques, écrivains, dramaturges et artistes de toutes disciplines. Surnommé «?la Voix d'or?» où «?la Divine?», elle n'hésitait pas à jouer des rôles d'homme.
Impossible d'oublier qu'en 1900, elle endossa le costume de l'Aiglon - pièce nouvelle de Rostand - alors qu'elle avait 56 ans?!
Costumes, photos - elle fut l'amie de Guitry comme de Feydeau - souvenirs provenant de son propre théâtre?:
à travers elle, l'exposition retrace la vie artistique de toute une époque. Sa silhouette inspira la mode, les arts décoratifs, elle n'hésitait pas aussi à prêter son nom à des articles de grande consommation. Elle joua dans des films, connut la douleur de perdre une jambe, gagnée par la gangrène... Sa vie d'actrice se termina dans un fauteuil.
Beaux Arts Éditions revient à travers une édition exceptionnelle sur la vie et le monde de cette superstar !
Postées des quatre coins du monde, les quelque trois cent soixante lettres réunies ici, rares ou inédites, bros sent un formidable autoportrait de Pierre Loti. Au fil de ses voyages et de ses amours, on découvre un personnage multiple, extravagant, tour à tour enthousiaste et mélancolique, s'adressant à la reine de Roumanie aussi bien qu'à un domestique, une amante, à ses amis officiers ou encore à sa mère, sa soeur et sa nièce chéries. À côté d'inconnus tirés de l'oubli, on rencontre Sarah Bernhardt, Anna de Noailles, Alphonse Daudet, Émile Zola, Alice de Monaco, Ernest Renan, Edmond de Goncourt, Juliette Adam, Edmond Rostand, Camille Saint-Saëns et bien d'autres... Ce sont quarante années de correspondance, où l'on décèle aussi les livres à venir d'un des écrivains les plus lus et admirés de son temps.Les journaux intimes de Pierre Loti ont paru aux éditions de La Table Ronde dans la collection «La Petite Vermillon» : Cette éternelle nostalgie. Pages de journal (1878-1911) et Soldats bleus. Journal intime 1914-1918.
Nous sommes en Turquie, en 1876. L'Empire ottoman, autrefois craint et fantasmé, rend son dernier soupir. Dans ce pays qui se délite, Loti, jeune officier de marine, s'éprend d'Aziyadé, belle Circassienne enfermée dans le harem d'un vieil homme. Amoureux de la terre turque comme des yeux verts de son amante, le héros - personnage à peine fictif derrière lequel se devine aisément l'auteur - erre dans les rues de Constantinople, aborde Salonique, observe la Lune et assiste à la fête du Baïram. Entre volupté et mélancolie, Loti et Aziyadé s'aiment et se séparent, dans l'ombre d'un Orient sur le point de disparaître. À la fois journal intime, récit épistolaire et carnet de voyage, ce premier roman - suivi de Fantôme d'Orient, où les héros se retrouvent dix ans plus tard - dresse pour toujours le portrait de Pierre Loti : écrivain amoureux du rêve, du large et des terres inconnues.
Février 1894. Pierre Loti part pour le Sinaï. Ce voyage en Terre Sainte lui inspirera l'une de ses oeuvres majeures, récit de voyage autant que quête spirituelle sous forme de triptyque : après avoir saisi l'intemporalité et la virginité du Sinaï «(Le Désert)», il observe minutieusement églises et pèlerins «(Jérusalem)», avant de peindre des paysages en mots, les Évangiles à la main tel un guide «(La Galilée)». Le style est épuré, comme si l'ascèse à laquelle se trouvait confronté le voyageur rejaillissait sur sa manière de dire. Entre âpreté et spiritualité, on ne ressort jamais indemne du désert...
Au début de la guerre de 1914, le capitaine de vaisseau Pierre Loti, écrivain célèbre, académicien, se bat auprès de l'État-Major pour être mobilisé et envoyé au front. Officier de liaison, il parcourt les zones de combats : le Nord, la Champagne, l'Alsace et le front italien. Il découvre les villes en ruines, les tranchées, les cimetières militaires, rencontre poilus et généraux, témoigne dans un style à la fois épique et précis. Il continue aussi à mener une vie sociale et mondaine dans les salons parisiens, voyage, négocie au plus haut niveau avec les Turcs et les Espagnols, rend visite au président de la République française et au roi des Belges. Mais, dès qu'il le peut, il retrouve la province, ses maisons de Rochefort et d'Hendaye où il s'adonne avec bonheur à son «éternelle nostalgie». La guerre lui permet d'éprouver à l'extrême des sentiments familiers, l'amour, la fuite du temps, l'angoisse de la séparation - son fils Samuel est lui aussi mobilisé - et la fascination de la mort. Ce journal intime est l'un des derniers documents encore inédits sur la guerre 14-18. C'est un monument littéraire au service de l'Histoire.
Toute sa vie Pierre Loti a tenu son journal. De cette oeuvre restée inédite sont nés la plupart de ses romans, d'Aziyadé à Ramuntcho. On retrouve dans cette épopée au quotidien le Loti de la légende : marin et voyageur, nomade et sédentaire parcourant la Bretagne, la Charente, le Pays basque, le Moyen-Orient, la Turquie, l'Inde et l'Asie. On découvre aussi un Loti plus inattendu : contrebandier quand il n'est pas académicien, joueur de pelote basque quand il n'est pas dramaturge acclamé, organisateur de fêtes costumées, décorant sa cabine des dépouilles de l'Empire chinois. Fils aimant, mari résigné, ami passionné, père attentif, amant infatigable, on n'en finit pas de recenser tous les rôles qu'il tient avec la même ardeur, le même talent. Lire le journal de Pierre Loti, c'est partager son sentiment contradictoire de la vie, le battement de coeur d'un être singulier, attachant, torturé, qui se livre sans pudeur ni détour, mais sans exhibitionnisme : le Loti de l'éternelle nostalgie.